Guinée: Deux medias privés dans le viseur des autorités

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Conakry- On est tenté de dire que la liberté de la presse est sérieusement menacée en guinée. Depuis l’avènement du président Condé au pouvoir en décembre 2010, radio fermée, des journalistes menacés. Les derniers cas, c’est la radio Zaly liberté FM N’zérékoré qui a été fermée de façon illégale par le ministre de la communication et ESPACE TV empêchée d’émettre sur Canal SAT, a appris Afrinews.org

A en croire, notre confrère de liberté FM N’zérékoré, le ministre Césaire Togba lui a signifié sa décision de fermer la station dans le camp militaire de N’zérékoré. Selon toujours le directeur de la radio, le ministre reprocherait à ce medias d’avoir fournis des informations sur les violences intercommunautaires à des stations de radio étrangère. Et de diffuser des chiffres fantaisistes sur le bilan de ces affrontements.

Quant au président directeur général du groupe de presse ESPACE, c’est ce matin qu’il aurait reçu un message de son partenaire de CANAL comme quoi, ils ne vont pas respecter leur engagement de diffuser en fin de ce mois cette télé parce que tous simplement, les autorités guinéennes disent que celle-ci n’a pas d’autorisation d’émettre sur le territoire nationale. Une attitude que Lamine Guirassy dénonce car dit-il, il a financé près de 250 000 euros pour le lancement de cette télé. Mais déjà, lui il pointe un doigt accusateur sur des personnes assis tapis dans l’ombre à sekoutoureah (présidence guinéenne, NDLR).

Aux dernières nouvelles, on apprend qu’une décision de l’UTERLGUI serait attendue par rapport à ces deux cas. Mais reporters sans frontières est saisi de ces décisions.
A noter que pour la radio Zaly liberté FM, c’est la troisième fois qu’elle est fermée depuis son ouverture.

Au mois de Mai dernier, la radio Planète FM a été fermée par le CNC, son directeur général suspendu de micro, une décision annulée par la cour suprême.

Ces derniers temps, l’on a assisté aussi à des procès contre des journalistes. Et des menaces physiques à l’endroit de certains.

L’URTELGUI a condamné ces pratiques et a consacré deux heures d’émission synchronisée avec la publication d’une jungle sur la menace contre les journalistes.

En guinée, selon la loi, seuls les juges peuvent ordonner la fermeture d’une radio ou télévision sur requête du CNC quand la vie de la nation est menacée.

Mariam Diallo pour Afrinews




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