Coupe des Confédérations: Brésil-Espagne, la finale rêvée

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A un an du Mondial-2014 au pays du “futebol”, le Brésil et l’Espagne vont s’affronter pour la victoire dans la Coupe des Confédérations lors d’une finale rêvée, dimanche au Maracana (22h00 GMT), à Rio de Janeiro.

Les Brésiliens, doubles tenants du titre, n’ont pas le droit d’échouer face aux champions du monde espagnols, sous peine de décevoir tout un peuple, alors que le pays, secoué par une contestation sociale sans précédent, est déjà sous tension.

L’Espagne, elle, veut remporter le dernier trophée qui manque encore dans ses vitrines, après sa défaite surprise face aux Etats-Unis en demi-finale de la précédente édition en 2009, sa dernière défaite en match officiel.

Cette affiche Brésil-Espagne, qui apparaît comme une finale du prochain Mondial avant l’heure, sera l’occasion de plusieurs duels très intéressants.

Tout d’abord sur le banc, entre les sélectionneurs Luiz Felipe Scolari et Vicente Del Bosque, qui ont en commun la moustache et un fabuleux palmarès.

Le Brésilien de 64 ans est un obsédé de tactique et a la réputation de mener ses troupes à la baguette, tandis que l’Espagnol de 62 ans, lui, est un perfectionniste qui parle peu mais pas pour rien, et un fin psychologue, capable d’apaiser les tensions entre Barcelonais et Madrilènes.

Sur le terrain, la performance de Neymar, la nouvelle vedette de la Seleçao, sera scrutée de près, tandis que la Roja, avec Iniesta à la baguette, tentera de lui opposer son jeu à une touche de balle.

Dimanche sur la pelouse du Maracana, les deux joueurs se disputeront vraisemblablement le titre de meilleur joueur de la compétition, qui devrait échoir à celui qui brandira le trophée à l’issue de la finale.

Parcours similaire

“Mon objectif n’est pas d’être le meilleur du monde, mais de jouer les meilleures compétitions du monde”, a pourtant déclaré vendredi en conférence de presse l’idole brésilienne, auteur d’un but lors de chacun des trois matchs de poule.

Placé milieu gauche plutôt qu’ailier, afin de pouvoir partir de plus loin et mieux remonter les ballons, Iniesta, joueur hyper-influent malgré des statistiques bien maigres, aura pour mission d’alimenter le secteur offensif espagnol de la Roja, où la pointe est à la peine ces derniers temps.

Alors qu’aucun favori ne se dégage, les deux équipes ayant chacune bon nombre d’atouts, un autre élément rend tout pronostic difficile, le parcours des deux équipes. Il a en effet été relativement similaire lors de la compétition: un premier tour très bien maîtrisé, avec un léger avantage au Brésil sur ce point, puis une demi-finale remportée dans la douleur.

Ainsi, les Brésiliens ont souffert pour se défaire de l’Uruguay (2-1), ne trouvant la faille qu’en toute fin de rencontre par Paulinho (86e). Et l’histoire aurait même pu être très différente si l’Uruguayen Forlan n’avait pas manqué un penalty en début de match, puisque la Seleçao aurait alors dû courir après le score pour la première fois de la compétition…

Le Brésil sous pression

De son côté, l’Espagne, malmenée en première période par de valeureux mais maladroits Italiens, n’a obtenu sa qualification pour la finale qu’au terme d’une séance de tirs aux but (0-0 a.p., 7-6 t.a.b.) où elle a fait preuve d’un grand sang froid.

Pour s’imposer, la Roja devra retrouver son efficacité en attaque face à une défense brésilienne qui a montré ses premiers signes de faiblesse contre l’Uruguay.

Les joueurs “ont répondu aux attentes de la sélection, mais on en veut encore un peu plus, on verra si on peut le faire dimanche”, avait déclaré Del Bosque à l’issue de la victoire face à l’Italie.

Le Brésil, devra, lui, gérer la pression, même si Scolari a martelé que l’objectif prioritaire restait la victoire au Mondial-2014, voyant dans la Coupe des Confédérations une étape sur cette route.

Mais une défaite dimanche au Maracana entamerait la confiance des Brésiliens et augmenterait la pression sur leurs épaules à un an de “leur” Coupe du monde, alors qu’elle confirmerait la suprématie de l’Espagne sur le football mondial.

Et la Roja, imperméable à la pression ces dernières années, n’est jamais aussi redoutable que lorsqu’elle est en confiance.

AFP




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