Guinée: Fin des examens nationaux avec pleins de ratés

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Conakry- Les examens nationaux session 2013 qui ont commencé le, 20 mai avec l’entrée en 7ème année a pris fin vendredi, 07 juin par le BAC. Le processus a enregistré beaucoup de manquement, et cela a été constaté par les fuites de sujets qui ont été enregistrés partout, a appris Afrinews.org.

Contrairement à ce que disaient les autorités de l’éducation sur les dispositions prises par rapport au bon déroulement des examens nationaux, placés sous le slogan ’’ tolérance zéro vers l’excellence’’ des imperfections graves ont été constatées.

En dehors des nombreux candidats qui n’ont pas pu faire les examens nationaux par manque de PV, il a été constaté de façon flagrante la circulation des différents sujets dans les quartiers. A la veille de la première journée du BEPC nous avons sillonné les lieux où par le passé le trafic des sujets se faisaient. C’est entre autres les établissements scolaires et cyber café de Conakry. L’engouement n’y était pas. Pour la simple raison qu’en ce temps la ville de Conakry était sous haute tension dû aux violences qui avaient secoué la capitale. Rares sont les élevés qui ont tenté de fréquenter ces lieux à la recherche d’une fuite de sujets. Tout de même nous avons poursuit notre investigation qui nous a été enrichissante.

Au moment où nous apprêtions à tout abandonner nous avons rencontré des groupes de candidats qui se partageaient le sujet d’histoire qu’ils auront le lendemain. Et le même sujet a été donné dans la salle d’examen. La fuite ne s’est pas limitée à la seule épreuve d’histoire, d’autres matières aussi comme la biologie et l’éducation civique en ont été pareilles.

Le BAC qui a été lancé sur toute l’étendue du territoire nationale le lundi, 03 juin a connu comme l’examen qui l’a précédé des graves faillites. Dans toutes les matières et pour toutes les options, sciences sociales, sciences maths et expérimentales il y a eu des fuites de sujets. Et cela se faisaient au vu et au su de tous les citoyens. Les sujets circulaient pendant la journée entre les différents candidats mais aussi entre les établissements scolaires qui ont fait une synergie extraordinaire pour aider leurs élèves à rentrer en possession des sujets des différentes épreuves.

Pour les deux dernières épreuves du BAC à savoir la philosophie pour les sociales et la chimie pour les maths et expérimentales les sujets sont sortis vers 3heures du matin. Et dans un des quartiers de la capitale les candidats ont passé toute la nuit autour des sujets. Finalement, ils ont fait appel à leurs profs qui sont venus les aider à les traiter.

De surcroit à ce trafic, des messages téléphoniques ont été distribués et sans tenir compte des destinataires.

‘’ Moi, je ne suis pas élèves mais j’ai reçu un SMS qui me disait que le sujet de philo portait sur une citation de Rousseau sur le droit, le devoir et les lois. Et le même sujet a été donné pendant la dernière épreuve en sciences sociales. Je ne connais même pas la personne qui me l’avait envoyée. Je ne suis pas le seul qui ai reçu ce SMS. Beaucoup d’autres l’ont reçus’’, a indiqué Sanoussy, étudiant de son état.
Il faut rappeler que pendant l’examen d’entrée en 7ème un cas de substitution a été enregistré dans la commune de Matoto.

Cette situation rappelle les années 2000- 2007 où la substitution et la fuite de sujet se faisaient avec la complicité des autorités éducatives qui trouvaient une occasion de plus à vendre les sujets pour se faire de l’argent. Cette pratique n’honore pas l’éducation guinéenne qui manque déjà de performance. Il est temps que les autorités s’impliquent davantage pour éradiquer ces pratiques afin de qualifier l’éducation nationale.

La fuite d’un sujet d’examen incombe la responsabilité des autorités éducatives et n’ont pas les candidats. Mais, l’amalgame est qu’en Guinée la moindre défaillance dans l’enseignement est imputée aux élèves. Sachant que partout là où il y a un corrompu il y a un potentiel corrupteur. Normalement, dans une compétition si la moitié des candidats n’ont pas la moyenne, la faiblesse revient totalement aux formateurs parce que c’est leur performance qui sera remise en cause.

Abdoul Malick Diallo pour Afrinews




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