Conakry- hier mercredi 22 mai 2013, le coordinateur adjoint du Front d’Union pour la démocratie et le progrès (FDP), Dr Abdoulaye korsé Baldé a bien voulu nous accordez une interview au siège de l’UFD (parti allié au FDP dont-il est vice président) à Hamdallaye pour parler de l’actualité nationale.
Lisez:
Afrinews.org: L’opposition dont vous faites partie enterre ses morts ce mercredi, quelles sont vos sentiments ‘
Dr Abdoulaye Korsé Baldé: sentiment de tristesse, bien entendu on enterre 6 jeunes garçons on sait pas ce qu’ils allaient devenir, parmi eux y a ceux qui sont victimes du chemin de retour d’école, y en a d’autres qui sont victimes dans leur concession par des répressions barbares des forces de l’ordre. Ce vraiment regrettable, nous espérons que le pouvoir va fléchir et penser à sa façon de faire pour que cela n’arrive plus.
Afrinews.org: vous appelez demain à une marche sur l’autoroute Fidel Castro alors que le gouverneur vous propose l’itinéraire Hamdallaye jusqu’à l’esplanade du stade du 28 septembre. Allez-vous braver la décision de l’autorité’
Dr Abdoulaye Korsé Baldé: il ne s’agit pas de braver, il s’agit de jouir de nos droits tous simplement. Il s’agit de la république. Notre nation est unique, il n’y a pas de territoire réservé à l’opposition en république de guinée. L’opposition marche régulièrement sur l’axe Bambeto-Hamdallaye. Si l’opposition décide de marcher sur l’autoroute, je ne vois pas pourquoi, on nous interdirait cet axe, alors que c’est sur le territoire guinéen.
L’article 10 de la constitution qui nous donne le droit de marcher n’a pas précisé que le gouverneur encore moins un gouverneur a le droit de nous interdire de marcher là où on veut. On va nous dire si c’est à cause de la sécurité même si on marche las bas, c’est dans l’axe bambeto-hamdallaye que les forces de l’ordre font la répression pendant que les autres marches de l’autre côté. Vous vous souviendrez qu’à chaque fois qu’on marche sur l’autoroute avec l’acceptation du pouvoir, il n’y a jamais eu de problème. Mais à chaque fois qu’il décide de réprimer, ils ont toujours un prétexte pour nous dire non,non, d’accord mais à condition. Il n’est pas question de marcher sur l’ordre du gouverneur. C’est nous qui l’informons qu’on veut marcher tel jour suivant tel itinéraire. Dans le respect de la loi, il n’a qu’à sortir des agents pour sécuriser la marche et empêcher ceux de la casse de sortir nous attaquer.
Afrinews.org: en maintenant votre marche sur l’autoroute, est-ce que vous ne craignez pas des nouvelles victimes quand on sait que le gouverneur est ferme là-dessus ‘
Dr Abdoulaye Korsé Baldé: malheureusement qu’on marche ou qu’on ne marche pas puisque le gouverneur est décidé de faire des victimes, il en fera. C’est pas parce que nous allons marcher sur l’autoroute, c’est peut être une occasion de dire encore si l’opposition n’obéît pas à ses injonctions qui a fait des victimes. Mais il est plus facile de dire à ceux qui tuent de ne pas tuer que dire à ceux qui marchent de ne pas marcher. Comme quelqu’un nous a dis, et là on lui avait trouvé la bonne réponse. Mais quand quelqu’un est mort on ne peut pas ramener sa vie, s’il vous plait ne marcher pas, dites à ceux qui tuent de ne pas tuer. S’il vous plait le gouverneur a vocation pour vocation de sécuriser dans le respect de la loi des marcheurs. Il a pour vocation de ramasser les ordures qui sont dans cette capitale, on ne le voit sur tous cela. C’est quand-il s’agit de réprimer des gens qui sont entrains de jouir de leurs droits paisiblement, sincèrement et pacifiquement, c’est en ce moment qu’il a la répression de ce que vous connaissez. Vous vous souviendrez souvent que ce n’est pas le jour de la marche qu’il ya ces répressions. C’est après la marche au retour des marcheurs qu’on les attend à des endroits où ils sont malmenés et après ça on vient dans leur concession pour les attaquer. Je pense qu’il faut que tous le monde apprennent à respecter la loi. La loi est pour tous le monde. Le gouverneur a le droit de respecter la loi comme l’opposition a le droit de respecter la loi. La loi nous impose d’écrire aux collectivités pas à lui.
Afrinews.org: le gouvernement vous a convié à une concertation lundi dernier pour discuter de la fiabilité du fichier électoral, vous avez boudé la rencontre, comment sortir de l’impasse si vous n’acceptez pas les mains tendus du pouvoir’
Dr Abdoulaye Korsé Baldé: je vous renvoi une autre question, est-ce que le facilitateur était présent’ Je vous apprends qu’il était à Alger lundi dernier alors nous n’avions absolument rien à voir d’une rencontre qui discutait du processus électoral qui était prévu le 30 juin alors qu’on n’est pas concerné. Ensuite, il ya eu vice de forme. Le président de la république a eu des entretiens avec certains leaders de l’opposition qui ont négocié pour qu’il y ait une rencontre tripartite le lundi pour voir comment relancer le dialogue. Malheureusement à la sortie de cette rencontre, un communiqué a été publié pour dire que tous les acteurs politiques sont convoqués avec les experts, la céni et le facilitateur pour discuter de la fiabilité du processus électoral, ce n’est pas nous qui avons rompu le dialogue. Nous on pensait que le jeudi, la présidence de la république, les facilitateurs et l’opposition allaient se rencontrer pour enfin baliser les conditions pour un retour au dialogue. Mais vous vous rendez compte qu’à chaque fois qu’un consensus semble être acquis, on anticipe pour mettre pieds dessus et remettre en cause les acquis. Le pouvoir n’a pas d’argument à présenter et ne veut pas dialoguer. Ce pendant tous le monde dit que le dialogue est un passage obligé pour sortir de la crise. Et le pouvoir veut faire le semblant de dialoguer alors qu’il n’a ni envie, ni les moyens parce qu’il n’a pas d’argument à présenter. On nous n’argue souvent que le pouvoir a beaucoup cédé alors compter nous les concessions faites par le gouvernement. Ce que nous demandons, c’est qu’on règle le processus électoral par le recrutement d’un nouvel opérateur accepté de tous, il faut qu’un chronogramme sorte d’un dialogue sincère qui définira les différentes étapes du processus.
Afrinews.org: selon vous est-ce que saïd Djinnit, le facilitateur international a une chance pour rapprocher les positions ‘
Dr Abdoulaye Korsé Baldé: En tous cas, il a le courage, il a la volonté. La chance c’est à Monsieur El hadj Alpha condé (président de la république, NDLR) qui peut au nom de la puissance publique, en tant que chef de l’Etat veuillez à ce que le dialogue puisse démarrer sincèrement. Nous pensons qu’avec l’engagement de Monsieur saïd djinnit (le facilitateur international, NDRL) avec la volonté de la communauté internationale d’aider le pays, il va trouver les mots qu’il faut, il va trouver les arguments qu’il faut pour convaincre le chef de l’Etat à renouer le dialogue. Vous souvenez qu’on était à un micron du dialogue lorsque le président a pris le décret convoquant le corps électoral le 30 juin prochain et a remis tout en cause.
Afrinews.org: parlant de ce décret du président Alpha condé, êtes vous sûres à l’allure où vont les choses, les élections peuvent avoir lieu le 30 juin prochain’
Dr Abdoulaye Korsé Baldé: c’est plutôt à Monsieur le président de la république, aux partisans de la date du 30 juin et à la céni qu’il faut poser cette question. Nous nous faisons qu’on n’y aille pas et nous ferons tout dans le respect de la constitution que ces élections n’aient pas lieu. Pourquoi parce que c’est les électeurs qui feront les élections et nous savons qu’on a la majorité au sein de l’opposition.
Afrinews.org: vous venez de dire toute suite que vous allez empêcher la tenue des élections, comment allez vous procéder face à l’Etat qui dispose de la puissance publique ‘
Dr Abdoulaye Korsé Baldé: je pas dis que le 30 juin, nous allons empêcher, nous avons dis qu’on va tous faire pour empêcher qu’elles aient lieu le 30 juin. C’est ce que nous sommes entraines de faire en faisant savoir à la communauté nationale et internationale que c’est une mascarade électorale que le pouvoir est entrain d’organiser. Même le pouvoir sait que le chronogramme ne tient plus maintenant là. Il est beaucoup en retard. Nous allons utiliser les moins légaux pour sensibiliser les gens.
Afrinews.org: Depuis que le FDP a rejoint les autres blocs de l’opposition, votre coordinateur en la personne de Mamadou Bah Baadiko n’a pas assisté à aucune marche de l’opposition. Est-ce qu’on peut connaitre les raisons de son absence du pays’
Dr Abdoulaye Korsé Baldé: oui, il n’a pas participé à aucune marche par coïncidence de calendrier, il était là, il a participé à certaines plénières, il a participé à une conférence de presse de l’opposition républicaine. Ce que je voudrai vous dire la particularité de notre alliance est que nous ne dépendons pas de notre coordinateur. Ce qui fait qu’à toutes les marches organisées avec les autres collègues, nous participons à toutes les activités. Les raisons de son absence sont professionnelles, vous savez tout ce que vous faites sa demande de l’argent. Nous ne disons personne qu’on dépend de lui mais il est l’un des bailleurs de fond. Il faut qu’il travaille pour nous procurer normalement et honnêtement les moyens.
Afrinews.org: Peut-on espérer qu’il participe aux prochaines marches’
Dr Abdoulaye Korsé Baldé: nous l’espérons fort mais nous savons que cette fois-ci, il ne sera pas là. Mais nous espérons qu’avant la semaine prochaine, il sera là.
Afrinews.org: comment vous vous sentez dans l’opposition républicaine, est-ce que vous êtes consultez, quelle est la place qu’occupe le FDP’
Dr Abdoulaye Korsé Baldé: je vous rappel que l’UFD (union des forces démocratiques) est membre fondateur du collectif, nous avions quitté le collectif pour non satisfaction de la façon dont sa marche. J’avoue qu’on protestait de la façon dont certaines décisions étaient prises à notre insu. Que nous soyons là pour exécuter les ordres ça nous avons protesté, nous n’avons pas été écouté et on est revenu mais nous ne sont pas près à changer par ce qu’on s’accommode à la situation. C’est un combat, mais je dois dire que la coalition de l’opposition républicaine n’est pas une alliance. Ce sont: l’ADP, le CDR et le FDP qui sont des alliances. Le collectif ne l’est pas. Les trois alliances peuvent travailler à l’interne et à chaque réunion, nous nous faisons entendre. Bien que c’est une grande organisation, elle n’est pas exempte de quelques faiblesses ou difficultés mais nous n’avons pas perçu de mauvaise foi et que l’essentiel de cette coalition de l’opposition est de terminer ensemble ce processus de transition.
Afrinews.org: quel appel avez vous à lancer aux militants de l’opposition et à l’ensemble des guinéens’
Dr Abdoulaye Korsé Baldé: De sortir massivement accompagner les 6 victimes de l’opposition âgé entre 14 à 22 ans, calmement et tranquillement avec des prières sans provoquer, ni répondre aux provocations; tous le monde de se mobiliser pour notre marche pacifique de ce jeudi sur l’autoroute Fidel Castro.
Afrinews.org: Merci Docteur
Dr Abdoulaye Korsé Baldé: merci
Interview réalisée par Abdoulaye Maci Bah, chef de bureau en guinée www.Afrinews.org