La RDC a enfin son chronogramme ! Elections locales avant les sénatoriales, sénatoriales avant la présidentielle et les législatives.
« Fini donc le jeu de cache-cache, lance Le Potentiel, compétiteurs, à vos marques ! ». A sa façon, toute festive, le quotidien kinois célèbre la nouvelle d’une caricature dans laquelle un personnage anonyme déclare tout haut ce que nombre de Congolais pensent tout bas, à savoir qu’un « bon » calendrier électoral, « c’est celui qui s’arrête à 2016 ! »
Humour encore avec l’opposition qui « ne veut plus se faire rouler dans la farine, prévient All Africa. Elle exige de la Commission électorale nationale indépendante, un calendrier clair des prochaines élections dans le pays. Les opposants à Joseph Kabila sont conscients des limites de leur acquis, ajoute le journal en ligne. Ils ont remporté une bataille, certes. Mais pas encore la guerre. Car, il est évident que le président Kabila et ses affidés ne vont pas arrêter d’ourdir toutes sortes de stratégies pour arriver à leurs fins. Si bien sûr ils en ont l’occasion », énonce All Africa.
Et puis il faut dire aussi que le pouvoir à Kinshasa demeure sous la pression de la communauté internationale. Comme le souligne Congo Times, plusieurs hauts représentants de l’ONU, d’organisations régionales et d’Etats membres ont réitéré leur soutien à un processus électoral « crédible, inclusif et pacifique » en RDC. Et ils encouragent le gouvernement à finaliser un calendrier électoral pour des échéances nationales « dans les délais impartis » par la Constitution.
Est-ce à dire que cette feuille de route dans les urnes est une gageure ‘ Les avis sont partagés. Dans Courrier International, l’analyste politique Gaspard-Hubert Lonsi Koko estime que ce calendrier a été délivré « sous contrainte des bailleurs de fonds et des Etats-unis » et il le juge « irréalisable ».
Mais bon ! Cette feuille de route, en tout cas, n’indique aucune « intention avouée » du président Joseph Kabila de se présenter aux prochaines consultations, et Guinée Conakry Infos s’en réjouit. Selon le site Internet guinéen, ce chronogramme est une « information » qui est de nature à « contenter » la communauté internationale.
Madagascar : coupe rose
A Madagascar, le Premier ministre a finalement pu faire son discours de politique générale à l’Assemblée nationale hier. Ce fut laborieux, à cause, en particulier, d’une histoire de 4X4, mais après quelques péripéties, Jean Ravelonarivo a dit ce qu’il convenait de dire, notamment au sujet du trafic de bois de rose, dont le Premier ministre malgache « attaque la mafia », lance, en France, Libération. Le quotidien parisien relève qu’avant-hier, deux directeurs régionaux de l’Environnement qui officiaient dans la région du trafic, au nord-est de la Grande île, ont été « limogés » par décret. Et il rappelle que le bois de rose est l’un des précieux et des plus recherchés par les ébénistes chinois et leur clientèle de « nouveaux riches ».
Madagascar : la peste
A Madagascar, il y a du bois précieux, il y a aussi, hélas, la peste noire. Avec plusieurs dizaines de morts par an, l’île est le pays le « plus touché » au monde par ce fléau, constate Le Figaro. A ce titre peu glorieux, le journal français souligne que Madagascar a « détrôné » la République démocratique du Congo. Le bilan officiel est « pour l’instant » de 71 morts pour 263 cas, mais l’OMS redoute que la saison des pluies ne prolonge l’épidémie. Un médecin travaillant pour le ministère malgache de la santé affirme au Figaro qu’un « comité national de pilotage » a été mis en place pour y faire face. Mais les « acteurs » du secteur médical local font état dans le quotidien français des « failles » qui empêchent le pays de contrôler la maladie, étant rappelé que l’Institut Pasteur de Madagascar héberge l’une des « rares » unités de recherche sur la peste au monde.
RFI/afrique