Conakry- c’est désormais officiel. Le ministre de la communication, Alhousseny Makanera vient de confirmer ‘’le massacre’’ ce mardi de sept membre de la délégation de sensibilisation contre ébola conduite par le gouverneur de région, Lanceï Condé et du préfet, a appris Afrinews.org sur les medias d’Etat.
Interrogé ce jeudi par nos confrères de la radio nationale dans l’édition de 19h 45, le ministre de la communication en séjour à N’zérékoré avec son homologue de la santé, Colonel Remy Lamah explique:
‘’Nous venons de quitter womey ce soir, nous avons pu identifier la fosse commune où il y avait 7 corps, et on a effectivement réussi à extraire les corps. Il y a eu un certains nombre d’interpellation qui tourne autour d’une dizaine de personnes’’.
Selon Alhousseny Makanera une information judiciaire a été ouverte par le procureur de la république, mais d’ores et déjà lui parle de ‘’manipulation’’ accusant des ‘’personnes de mauvaise foi’’ sans les nommer d’être derrière cette situation.
A en croire le ministre la plus part des personnes tuées, ont été à l’aide de machettes. Il témoigne: ‘’j’ai vu un corps qui porte des traces de machettes’’.
Ces personnes tuées s’étaient rendues mardi avec le gouverneur de région, Lanceï Condé et du préfêt dans le cadre de la sensibilisation contre l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola qui sévit dans la zone.
La population qui ne croit pas à l’existence de la maladie a attendu lors des séries de discours pour s’en prendre à la délégation à l’aide de jets de pierre et de gourdins. Depuis lors c’était la débandade totale. Sauve qui peut.
Le préfet et le gouverneur trouvent refuges dans la localité de Guecké, située à 15 kilomètres de womey. Les autres prennent la route pour la forêt. Une seule journaliste a pu échapper. Elle s’appelle Mariam sagno, elle a pu regagner sa famille à n’zérékoré.
Quand au directeur préfectoral de la santé, le directeur adjoint de la santé, le fondateur d’un centre médical chrétien, un journaliste de la radio privée Zaly liberté FM (baseé à n’zérékoré), deux autres journalistes de la radio rurale ont été lynchés par la population.
Abdoulaye Maci Bah pour Afrinews
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