Révue de presse : Revue de la semaine du 10 au 15 décembre

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Cette semaine, les différents journaux lus pour vous se sont intéressés aux sujets liés aux manifestations des populations à Guéckédou, l’annonce du chronogramme des législatives, les échos de la cour d’assises et le classement 2012 de la Guinée par Transparency International sur l’indice de perception de la corruption.

En parcourant L’Observateur N°624 du 10 décembre, le sujet sur les manifestations à Guéckédou a attiré notre attention. Titré, Guéckédou en ébullition, les populations réclament le départ du préfet Boukary Keïta, le journal rapporte comment et pourquoi les jeunes et les femmes de cette ville située à plus de 650 km de Conakry, ont organisé le mouvement avec à l’origine, le cadenassement des locaux de la radio locale, la prise en otage du maire, son relâchement, l’intervention des forces de l’ordre et la prise de la rue par les populations qui ne voulaient que le départ de l’actuel préfet, Boukary Kéïta pour abus de pouvoir ‘’ Il fait des arrestations, il intimide, il passe à la radio pour nous insulter. Nous ne sommes plus à l’époque de la révolution. Nous voulons son départ.’’ Explique un témoin qui dresse également le bilan de la journée pour dire qu’ils n’ont rien cassé et qu’ils n’ont fait que marcher dans les rues avec des pancartes tout en chantonnant. Le préfet, également joint par le journal confirme le soulèvement en réfutant les accusations à son encontre mais tout en criant à la manipulation et en pointant du doigt l’ancien ministre de l’agriculture Jean Marc Telliano du RDIG, aujourd’hui militant dans l’opposition depuis son limogeage du gouvernement. ‘’ Effectivement, il y a eu manipulation du RDIG. Et Jeannot en est l’auteur. Sa femme est actuellement à Guéckédou entrain de distribuer argent et Tee-shirt contre l’autorité. C’est le RDIG qui est dans la rue, moi je suis serein car je suis à mon poste par la volonté de l’administration.’’ A répliqué le préfet Boukary.

Sur le même sujet, Le Populaire dans sa parution n°330 du 11 décembre titre, affrontements entre opposants et partisans du régime, SOS, Guéckédou en danger ! L’heure est grave commence le journal. Les affrontements deviennent de plus en plus violents entre partisans et opposants du régime à Guéckédou. Du samedi 8 au lundi 10 décembre, le bilan fait état d’au moins 2 morts et de 25 blessés et d’importants dégâts. Sur les causes, le journal rapporte que ce sont les dérapages reprochés au préfet Boukary qui ont mis le feu aux poudres. ‘’ Les opposants au régime sont déterminés à le faire partir. Ils ont appelé à une manifestation grandiose contre lui samedi. Une contre manifestation a suivi dimanche. En cause, une interdiction de fête traditionnelle de fin d’année au fleuve Makona que des jeunes opposants comptaient organiser pour inviter leurs leaders dont Telliano.’’

La lance dans sa livraison N°826 du 12 décembre titre à propos, grogne à Guéckédou, que le préfet parte ! On lit que depuis samedi, M. Kéïta Boukary est déclaré persona non grata par les femmes et les jeunes qui sont descendus dans les rues pour exiger son départ mais la manifestation a vite tourné en affrontement entre pros et anti Boukary Kéïta. Sur les faits, le journal note que le préfet et son secrétaire général chargé des collectivités, Sékou Touraman Dioubaté sont accusés d’avoir mobilisés les jeunes des mouvements Diompilo et Mosapac qui soutiennent le RPG Arc en Ciel pour faire pièce ceux qui réclament son départ. Cette politisation a contribué à envenimer la tension sociale.

On lit également dans ce N° 826 de La Lance, une interview de Cellou Dalein Diallo dans laquelle le leader de l’UFDG félicite les citoyens de Guéckédou pour ce courage. ‘’Nos populations sont excédés par les abus de ces préfets. Avec tous les abus qu’ils commettent tous les jours, les populations ont le droit de se révolter pour défendre leurs droits. Je ne peux que féliciter les populations de Guéckédou, les citoyens de Guéckédou pour ce courage, parce que les préfets sortent complètement des prérogatives qui leur sont attribuées par les lois de la République.’’

Sur le sujet de l’annonce du chronogramme des législatives, L’Indépendant dans sa parution N°1016 du 13 décembre titre, tenue des élections législatives pour le 12 mai 2013, la CENI fixe le chronogramme électoral sur fond de soupçons et de partialité. On lit que la nouvelle date fixant le chronogramme électoral est tombée dans la nuit du mardi dernier à la surprise générale des citoyens qui ont appris que c’est le 12 mai qui a été retenu pour les élections législatives qui tardent à venir. Selon l’auteur du papier, la surprise découle surtout du fait que la CENI est en ce moment l’objet de polémique pour ce qui est des performances de Way Mark. L’opposition soupçonne le président de la CENI de comportement partisan destiné à couvrir les tares de Way Mark surtout après dissimulation du rapport de l’OIF sur les performances de Way Mark. Pour l’ADP et le Collectif, il devient de plus en plus évident que le président de la CENI, destinataire dudit rapport, a décidé pour d’obscures raisons, de cacher ce document aux membres de la CENI y compris aux membres du bureau exécutif en annonçant la date des législatives pour le 12 mai 2013. Conclusion du journal, reste à savoir si cette date sera tenable vu le quiproquo qui entoure l’opérateur Way Mark dont l’opposition réclame coût que coûte le départ.

A propos, La Croisade dans son N° 426 revient sur le pessimisme et l’inquiétude des leaders de l’opposition pour la tenue des législatives. Des leaders qui n’entendent pas aller aux élections avec Way Mark mais qui en aucun cas ne comptent boycotter ces élections législatives.

Le journal Le Cercle dans son N°001 du 14 décembre titre sur une interview du président de la CENI Bakary Fofana qui réaffirme la volonté de son institution à organiser de très bonnes élections. ‘’J’insiste, les élections législatives seront très bien organisées. Ça c’est clair. Nous allons nous organiser à prendre élément par élément, pas à pas, en fonction de cela, nous allons gérer le temps. L’objectif n’est pas seulement de courir, mais de courir bien.’’

Par rapport aux échos de la cour d’assises, Le Populaire dans sa parution n°330 du 11 décembre, titre, cours d’Appel, le greffier Saydouba Sylla est décédé. On lit que Me Saydouba Sylla a succombé d’un malaise lundi 10 décembre à 10 h pendant qu’il était en audience publique à la cour d’Appel de Conakry, faisant lecture de l’arrêt de renvoi dans l’affaire de la jeune dame poursuivie pour assassinat de son jeune ami à Kindia. Le journal rapporte aussi que ce 10 décembre, l’affaire du 19 juillet était également au programme du Palais de Justice de Conakry.

De son côté, La lance dans sa livraison N°826 du 12 décembre, titre, cours d’Assises, le greffier Saydouba Sylla meurt à l’audience. Le journal commence par rappeler que le 10 décembre, la session des assises, suspendue depuis quelques mois a repris sous haute surveillance et que très attendu, le dossier de l’attaque du domicile privé du président de la République du 19 juillet était celui inscrit au rôle. Mais que dans la salle d’audience, c’est plutôt Djalikatou Sylla qui a comparu. La jeune fille étudiante en 6ème année de médecine poursuivie pour le meurtre de son amant, Aly Badara Sagnane dit Valdo, en début d’année 2012. On lit que c’est pendant la lecture de son acte d’accusation Me Saydouba a été pris de malaise avant de rendre l’âme pendant son transport à l’hôpital. Le journal rapporte aussi les propos du greffier en chef à la cour d’Appel Me Bandjou Doumbouya qui était le greffier audiencier du jour mais qui a cédé la place à son collègue: ‘’ Saydouba Sylla est mon collègue. Ce matin, les assises devaient s’ouvrir sur un dossier de meurtre. Il est venu me demander expressément de le laisser monter pour l’audience de ce matin. C’est ce qui fut fait. J’ai mis à la disposition tout ce dont on a besoin pour une audience. Il est monté. On m’appelle à mo bureau pour me dire qu’il est tombé, je viens pour le transporter à l’hôpital et dès qu’on arrive les médecins me disent que c’est plutôt un corps qu’on vient de déposer.’’

Sur le dernier sujet de cette revue qui est le classement 2012 de la Guinée par Transparency International sur l’indice de perception de la corruption, Le Lynx dans son N°1078 du 10 décembre titre, corruption 2012, la Guinée comme d’habitude. On lit que la diffusion faite le 5 décembre mentionne que les trois premiers pays les moins corrompus du monde sont le Danemark, la Finlande et la Nouvelle Zélande avec un score de 90. Pour plus d’éclaircissement, le journal mentionne également que la vie de la corruption va de 0 à 100 mais que plus on a des ponts, moins on est corrompu. Un peu plus loin, il est écrit que la Guinée occupe, elle, la 154ème place sur 174 pays, avec un score de 24 dans le classement mondial. Le journal note qu’en Afrique, la Guinée est 40ème sur 48. ‘’Ce n’est pas une première. Nous avons toujours brillé par le bas. Après deux ans d’Alpha Grimpeur, il est devenu évident qu’il faut changer le changement si nous voulons améliorer la gouvernance.’’ Pour conclure, le journal rappelle qu’en 2006, la Guinée est apparue pour la première fois dans cet indice pour être classée premier pays le plus corrompu d’Afrique et 4ème au monde. Et comme explication : ‘’Ceci traduisait la déliquescence de la gouvernance politique, économique et sociale de l’époque.’’ Maintenant, on est 154ème non ‘ Où est votre problème puisque nous avons l’habitude de ne nous comparer qu’à nous même ‘ Conclut le satirique.

L’Observateur N°624 du 10 décembre, titre à propos, corruption, la Guinée dans le top 10 du rapport Transparency International. Le journal commence par noter que, contrairement aux années précédentes, la Guinée d’Alpha Condé gagne quelques places et améliore ses performances économiques. Sur 174 pays, elle est placée 154ème au niveau mondial et 40ème en Afrique. Elle figure dans le top 10 des pays les plus corrompus. Ce qui n’est pas étonnant selon le journal quand on connait les dossiers scandaleux ébruités cette année, notamment les 25 millions de dollars de Palladino, la tentative d détournement des 13 milliards de francs guinéens, la tentative de détournement des 200 milliards de francs, les 50 millions de dollars du gouvernement Angolais, les 50 millions d’euro attribués ç une société malienne pour la fourniture d’électricité.

Source:Guineenews




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