Le quotidien tunisien Al Chourouk publie une photo impressionnante des combats qui font rage à l’aéroport de Tripoli, entre explosions, flammes et colonnes de 4X4 surarmés, qui rappellent les images de la guerre contre le régime de Kadhafi.
Les milices islamistes gagnent du terrain sur l’armée libyenne. Hier, elles ont pris la principale base de l’armée à Benghazi dans l’est libyen, la capitale Tripoli reste pour sa part toujours menacée par un immense incendie sur un site de carburant.
Tout cela atteste « du chaos dans lequel est plongé le pays », estimeEl Watan, .
Le gouvernement libyen avait pourtant mis en garde vendredi dernier contre « l’effondrement de l’Etat », rappelle le grand quotidien algérien.
Les combats depuis ont quasiment paralysé la capitale, où banques et administrations sont fermées. Selon El Watan, une moyenne quotidienne de 5 000 à 6 000 personnes ont fui ces derniers jours la Libye vers la Tunisie voisine, selon les autorités tunisiennes qui ont averti qu’elles ne pouvaient pas accueillir des « centaines de milliers de réfugiés ».
Libye : seule contre elle-même
« Alors c’est finalement l’Italie, ancienne puissance coloniale du pays, qui a répondu aux appels des autorités libyennes pour une aide européenne pour la maitrise de l’incendie de l’immense dépôt de stockage d’hydrocarbures », relève le journal Maghrebémergent. Rome a décidé de l’envoi, sans préalable, de sept avions de lutte contre les incendies.« Plusieurs pays, dont la France, avaient été sollicités par Tripoli pour une aide, mais le préalable d’une cessation des combats avait été posé par plusieurs capitales. »
Et L’Observateur Paalga pose sans doute la bonne question : « Libye : qui donc arrêtera cette descente aux enfers ‘ »
« Où sont donc passés les preux chevaliers de la démocratie, la France et la Grande-Bretagne notamment, hier fiers comme Artaban dans leur guerre contre la dictature kadhafienne, aujourd’hui spectateurs passifs d’un drame autrement plus important ‘ » s’interroge le quotidien burkinabè L’Observateur Paalga.
Ebola : l’inquiétante propagation
« En dépit de gros efforts consentis par les pays ouest-africains touchés par l’épidémie hémorragique du virus Ebola, avec le soutien des partenaires techniques et financiers, la maladie continue sa folle progression », constate Guinée Conakry Info qui publie cette photo digne d’un film de science-fiction. On voit un homme en gros plan, avec lunette et masque sur la tête, combinaison de protection, fixer l’objectif, avec en fond derrière lui, une tente flanquée d’une pancarte, avec écrit dessus : « Interdit d’entrer sans permission ». Sans doute une de ces tentes où son retenus en quarantaine les malades. Initialement confiné en Guinée, son épicentre est aujourd’hui en Sierra Léone et le virus est plus vigoureux au Libéria. Pire, cette semaine, Lagos, la mégalopole nigériane a enregistré son premier cas. Face à cette propagation vertigineuse, le monde entier commence à se méfier de cette partie du continent, regrette Guinée Conakry Info.
« Face au péril qui, en raison de la forte imbrication du monde, peut bien devenir planétaire, écrit Boubacar Sanso Barry, les pays européens notamment, usent de la même stratégie que celle face à l’immigration clandestine ». Concrètement, on fait du « Frontex anti-Ebola » pour tuer le mal à la racine. Certains pays déploient pour aider à endiguer la maladie au niveau même des pays affectés, la Commission européenne, de son côté, annonce l’allocation d’une enveloppe supplémentaire estimée à 2 millions d’euros, en vue d’aider à contenir l’épidémie. « On est loin du budget que le sommet d’Accra du 4 juillet dernier avait fixé à 15 millions d’euros pour venir à bout de la maladie », estime Guinée Conakry Info.
En RCA, la fin des milices de la mort ‘
« Je demande aux frères d’armes anti-balaka de regagner les casernes sans exception », s’est exclamé hier le capitaine Gilbert Kamezou-laï. Cette déclaration est à lire dans le Journal de Bangui.
Il a demandé pardon pour les crimes et autres exactions commises sur les populations civiles. Anti-balaka et Seleka ont signé le 23 juillet dernier à Brazzaville, au Congo, un accord de cessez-le-feu. Partout, le mot d’ordre est « réconciliation nationale », estime Le Journal de Bangui.
Karim Wade : futur martyr ‘
Enfin, le procès de Karim Wade qui s’ouvre aujourd’hui est à la Une des quotidiens sénégalais.
Le fils de l’ancien chef de l’Etat, qui avait occupé d’importantes fonctions ministérielles de 2009 à 2012, est poursuivi pour « enrichissement illicite ».« L’épreuve servie à l’inculpé consiste à apporter les preuves de son patrimoine identifié et supposé mal acquis », explique le Quotidien du Senegal. Une fortune estimée à 178 millions d’euros. « A coup sûr, lit-on dans le Quotidien, ce procès aura une exploitation tout comme l’a été toute la procédure qui a duré plus de deux ans. Certains Libéraux ont toujours assimilé les poursuites lancées contre Karim Wade à une volonté d’anéantir un potentiel adversaire de Macky Sall à la prochaine élection présidentielle. Avec l’emprisonnement, d’autres pensent que Macky Sall est en train de construire un redoutable adversaire pour 2017 », conclut le journal sénégalais Le Quotidien.
Source: RFI