CONAKRY- La consommation du tabac devient de plus en plus préoccupante en Guinée, avec 57% des Guinéens dont 9% des femmes sont des fumeurs, selon une récente enquête du ministère de la Santé et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les nouveaux fumeurs se recrutent essentiellement parmi les jeunes garçons et filles, scolarisés ou non.
Une autre enquête, relaissée en 2001 en milieu scolaire à Conakry, montre que les jeunes commencent à fumer entre 12 et 13 ans et 17% des élèves des établissements d’enseignement secondaire sont des fumeurs.
En outre, 78% des jeunes se situant dans la tranche d’âge de 16 à 20 ans est la plus touchée.
Pour faire face à cette problématique de santé publique, le gouvernement a fait introduire auprès du Conseil national de la transition (CNT, organe législatif de la transition), un projet de loi portant commercialisation, consommation, publicité et parrainage du tabac et ses produits dérivés.
Après un examen minutieux du document à travers plusieurs paramètres liés aux facteurs de commercialisation et de consommation du tabac dans le pays, les conseillers nationaux du CNT ont adopté ledit projet de loi, jeudi lors d’une session plénière.
Selon le porte-parole de l’inter-commission Siby Diaby, bien que l’apport du tabac au budget national soit important, ses conséquences sur la santé des populations, la sécurité et l’avenir des enfants interpelle les décideurs à tous les niveaux.
“Le tabac est l’un des produits les mieux distribués en Guinée”, a fait savoir M. Diaby, avant d’ajouter que le niveau de connaissance des maladies liées au tabagisme est encore faible en Guinée et aucun mécanisme de collecte de données spécifiques n’est mis en place.
La Guinée, contrairement à certains pays du continent, n’est pas un pays producteur industriel de tabac. Cependant des ilots de cultures artisanales existent en plusieurs endroits du territoire national, notamment en haute Guinée, pour les usages domestiques.
Xinhua