Guinée: ‘’Nous ne sommes pas des pagailleurs’’ répond Dr Oussou Fofana au président Condé

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Conakry- A l’occasion de sa visite à Paris, le président Alpha Condé a prévenu l’opposition qu’il n’acceptera plus la pagaille. Le 2ème vice président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a répondu au chef de l’Etat ce samedi à l’issue de l’assemblée hebdomadaire du parti à la minière, a pris part Afrinews.org

A l’absence du président du parti, le vice président du principal parti d’opposition a expliqué les raisons qui ont poussé l’opposition à appeler à une journée ville morte Lundi: ‘’Nous allons faire la ville morte parce que nous ne sommes pas d’accord avec la décision de la cour suprême. Nous allons faire la ville morte pour protester contre l’assassinat d’Aziz Baldé. Nous allons faire la ville morte contre l’harcèlement dont sont victimes les journalistes. On ne peut pas faire la démocratie quand on ne donne pas la possibilité aux journalistes de s’exprimer’’ affirme Dr Oussou Fofana.

Selon le président Guinéen, le débat politique doit quitter la rue pour se transporter à l’hémicycle. Dr Oussou Fofana ne partage pas cet avis: ‘’On va manifester, nous respectons ce qui est écrit dans la constitution (…) elle nous a dit que si on n’est pas contents on peut manifester, on a le droit de marcher et de faire des villes de morte. Personne ne peut nous empêcher de marcher ou de faire des villes mortes si on n’est pas d’accord. Ce n’est pas parce qu’il y a l’assemblée qu’il n’y aura pas de manifestation. Ça n’a rien à avoir. L’article 10 de la constitution n’a pas dit que lorsqu’on va installer le parlement, il n’y aura pas de manifestation. Tant que le citoyen guinéen ne sera pas d’accord il mettra en exergue l’article 10 de la constitution’’ a-t-il prévenu.

Avant de renchérir: ‘’Quand on nous traite des pagailleurs, nous, nous ne sommes pas des pagailleurs. Nous sommes des opposants et nous nous battons pour que notre pays soit un pays démocratique. Ça suffi de dire qu’il n’y a pas d’électricité, il n’y a pas de routes. Ce n’est pas ma faute, c’est la faute aux anciens premiers ministres. Les anciens PM ont géré la Guinée jusqu’en 2010. Ce qui s’est passé de 2010 jusqu’en 2013 c’est de ça qu’il s’agit. Il ne s’agit pas de dire que ce n’est pas ma faute, c’est la faute aux gens qui ont géré’’ précise le vice président de l’UFDG

Abdoulaye Maci Bah pour Afrinews
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