La Sierra Leone veut “davantage d’aide” pour faire face à Ebola

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La Sierra Leone a réclamé lundi “davantage d’aide” pour faire face à l’épidémie d’Ebola, estimant que la réponse internationale face à l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’ouest n’était “pas adéquate”.

“Il nous faut plus!”, a lancé le ministre sierra-léonais de l’Agriculture James Sesay, à la tribune de l’Organisation des nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) à Rome.

“Le soutien qu’on nous apporte n’est pas adéquat: il nous faut davantage d’aide, à la fois des Etats et des organisations d’aide”, a insisté M. Sesay, lors d’une réunion de la FAO sur la gouvernance internationale des marchés agricoles.

En Sierra Leone, a rappelé le ministre, le virus a été détecté en mai, “au pic de la saison des travaux agricoles. Il a gravement perturbé la production et affecte fortement le secteur car il touche en majorité les petits fermiers”.

Selon M. Sesay, les deux districts les plus touchés, dont celui de Kenema, sont aussi les meilleurs producteurs de cacao, premier produit d’exportation de la Sierra Leone avec le café.

Des programmes de développement de la noix de coco bio, soutenus par la Banque mondiale et l’Union européenne, “ont bénéficié aux petits producteurs et permis de les sortir de la pauvreté”.

“Mais alors que la Sierra Leone connait le 3e plus fort taux de croissance économique au monde selon les experts, que notre agriculture est celle qui se développe le plus rapidement dans le monde, Ebola est en train de renverser ces progrès”.

“S’il vous plait tendez-nous la main, à nous la Sierra Leone mais aussi au Liberia et à la Guinée, les trois pays les plus atteints ” par le virus, a plaidé M. Sesay.

“C’est devenu un fléau international qui dépasse nos frontières. Il est même transcontinental”, a poursuivi le ministre soulignant que “ce fléau doit être traité de façon globale”.

Quelque 7. 500 cas ont été dénombrés dans la région et près de 3. 500 morts dont 678 en Sierra Leone, selon le ministre.

La réunion de la FAO sur les marchés agricoles, alimentaires et autres, réunit près d’une trentaine de ministres de l’Agriculture du monde entier.

AFP




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