Révue de presse : Revue de la presse du 17 au 21 septembre

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La semaine qui s’est écoulée, les différents journaux ont abordé les sujets sur l’adoption du projet de loi électorale, la marche de l’opposition du 20 septembre, la récente sortie du Capitaine Dadis Camara, la démission de Cissé et de Koulibaly du PEDN, le changement à la tête de la CENI et les protestations contre le film islamophobe tourné aux États Unis.

C’est par la question sur l’adoption du projet de loi électorale par le CNT que nous entamons cette revue. Le journal La République dans son N° 362 du 20 septembre a titré là dessus à sa grande Une en ces termes : Adoption du projet de loi électorale par le CNT, les centristes mis à la touche. Après avoir fait un bref rappel sur les élections législatives qui devaient être organisées six mois seulement après l’élection présidentielle, le journal en vient à l’adoption du projet de loi : ‘’Le 17 septembre dernier, le CNT a finalement adopté en séance plénière la loi portant sur la recomposition paritaire de la CENI. Une disposition qui devrait permettre à l’institution électorale guinéenne tant décriée, de revêtir son manteau originel, qui consacrait dix membres à l’opposition, autant de membres à la mouvance présidentielle, trois à la société civile et deux à l’administration du territoire, sur un total de 25 membres.’’ Ensuite, l’auteur du papier fait le point de la situation : ‘’Il va s’en dire donc que le principal point d’achoppement entre le pouvoir et l’opposition a été dénoué le temps d’aborder l’autre épineuse question liée au choix de l’opérateur technique devant se charger de l’organisation des élections législatives libres et transparentes.’’ Toutefois, précise le journaliste : ‘’Le parlement transitoire n’a pas fait mention, en adoptant cette loi, des formations politiques d’obédiences centristes que certains appellent des indécis. Ceci pour des raisons, dit on constitutionnelles.’’ Précision : ‘’La constitution dans son article 3 dispose que les droits des partis politiques de l’opposition ne s’opposaient que par les voies légales à l’action gouvernementale sont garantis. En conséquence, le CNT ne peut légiférer sur la CENI que compte tenu des deux groupes de partis, ceux qui soutiennent l’action du gouvernement et ceux auxquels la Constitution reconnait le droit de s’opposer par les voies légales.’’ Conclusion du journaliste sur un ton d’interrogation : ‘’Avec l’adoption de cette loi, un pas est certes franchi devant mettre fin à la transition mais quelle sera la réaction des désormais laissés pour compte nommés des centristes.’’

Sur le sujet de la marche de l’opposition du 20 septembre, Le Démocrate dans son 627 du 18 Septembre a titré, Actions de désobéissance civile, l’ADP et le Collectif ne démordent pas, la marche du 20 septembre maintenue. ‘’ L’opposition a profité des incidents du 27 août dernier pour réorganiser ses forces dans cette bataille de tranchée que se livrent les deux camps. A savoir l’ADP et le Collectif face au pouvoir, le tout sur fond de passion de part et d’autre.’’ Sur l’itinéraire, le journaliste note : ‘’Une manifestation prévue le long du parcours allant de la commune de Matoto, le long de l’autoroute Fidel Castro à l’esplanade du stade du 28 septembre, dans la commune de Dixinn.’’ Et sur les raisons de la marche : ‘’L’opposition continue à revendiquer la tenue d’élections justes et transparentes mais avec une CENI retouchée ainsi que le recrutement d’un opérateur qui aura la charge de gérer le fichier électoral rejetant en bloc le sud africain Waymark.’’ Pourtant précise le journaliste : ‘’Le gouvernement ne l’entend pas de cette oreille et tient à ce que ce soit Waymark qui fasse les enrôlements. La refonte de la CENI demeure également au centre de leurs désaccords ce, malgré le départ de Louncény Camara, le président controversé de l’institution.’’

Sur le même sujet, Le Défi dans son N°258 du 17 septembre a rapporté les propos du président de l’UFC sur le maintien de la marche. L’opposition a prévu de manifester le 20 septembre dans tout le pays. Réunis en plénière pour tirer les leçons de sa récente marche de protestation, le Collectif et l’ADP ont décidé de défier à nouveau le régime Condé a écrit le journaliste à l’entame de son papier avant de citer : ‘’Nous avons décidé de la maintenir à cette date. Elle aura lieu à Conakry et dans toutes les préfectures du pays. Donc, nous allons prendre au mot les autorités qui clament qu’aujourd’hui sur tous les toits que désormais toutes les manifestations à caractère politique sont autorisées pour autant que les procédures administratives soient respectées.’’ A déclaré Aboubacar Sylla de l’UFC à la presse.

Forum Hebdo dans son N°074 du 20 septembre a lui titré, politique, l’opposition désemparée doute de la CENI recomposée et change de revendication. Au cours d’une conférence de presse, en prélude à la marche qu’elles veulent organiser le 20 septembre, les deux alliances ont une fois encore remis en cause le 17 septembre la crédibilité de l’opérateur choisi par la CENI et le ministère de l’administration du territoire pour réviser le fichier électoral devant servir à l’organisation des élections législatives. Et rapportant la réaction des uns et des autres : ‘’Notre revendication la plus essentielle reste le fichier électoral. C’est pourquoi nous exigeons un accord politique global sur le choix de l’opérateur technique qui doit gérer ce fichier.’’ A affirmé A. Sylla, porte parole des deux groupes de partis politique. Le président de l’UFDG a indiqué pour sa part : ‘’Nous ne voulons pas de Waymark. Le choix d’un opérateur doit se faire avec minutie. Ce n’est pas n’importe quelle société qui gère le fichier électoral. Il faut une société soucieuse de sa crédibilité’’.

A propos de la récente sortie du Capitaine Dadis Camara, Le Politicien, dans son N° 028 du 18 septembre a titré, Tueries de Zogota, le Capitaine Moussa Dadis Camara parle… A l’entame de la déclaration de l’ancien chef de la junte guinéenne est noté le motif suivant : ‘’Suites aux tueries de Zogota perpétrées il y a plus d’un mois et dont plusieurs intervenants réclament une commission d’enquête indépendante, l’ancien chef de la junte guinéenne, le capitaine Moussa Dadis Camara, a enregistré un message le 10 août dernier à l’attention des populations de Zogota et de la Guinée en général depuis son exil à Ouagadougou, Burkina Faso.’’ Ensuite un bref résumé du contenu du message : ‘’Outre ses condoléances aux familles des victimes, le capitaine Dadis a également fustigé dans ce message le comportement de certains ressortissants de la Forêt qui utiliseraient son nom, son retour en Guinée pour arnaquer des gens’’.

La République dans son N°362 du 20 septembre a titré sur le même sujet. De son exil doré-forcé, Dadis jette un autre pavé dans la marre. Profitant d’une occasion médiatique qui lui permettait d’adresser ses condoléances les plus attristées aux familles éplorées des victimes des tueries de Zogota qu’il qualifie d’atrocité, l’enfant prodige de Koulé dit à qui veut l’entendre que personne ne doit plus parler en son nom. Excepté son ami, le journaliste Kaleb Kolié, patron de la radio Familia FM, qui est tout comme lui originaire de N’Zérékoré. Ainsi, il coupe l’herbe sous les pieds d’innombrables personnes qui prétendent parler en son nom en Guinée. ‘’En panne de célébrité, pardon de publicité, ces personnes ne manquent pas de se saisir des opportunités similaires pour justifier, voire même utiliser cette amitié qui les lierait au bouillant capitaine Dadis à des fins de trafic d’influence ou électoralistes.’’ Plus loin, l’homme du 23 décembre 2008 parait lever toute équivoque ou presque sur son éventuel retour au bercail en affirmant que : ‘’Personne en Guinée ne peut en décider. Ce qui fait dire à certains que Dadis sait que son sort est beaucoup plus lié à ressorts extérieurs qu’à la volonté de n’importe quel de ses compatriotes guinéens. Il ne semble donc pas compter sur les agitations et autres gesticulations à l’intérieur de son pays.’’

Le Défi dans son N°258 du 17 septembre en a parlé aussi en titrant, tueries de Zogota, enfin Dadis sort de son silence. Et c’est par une citation du Capitaine que le journaliste commence son article. ‘’Malgré la distance, je ne saurais rester indifférent à une telle situation qui, pour l’instant, reste inexplicable. Vu le degré de violence qui la caractérise’’ a déclaré le Capitaine Dadis, ex chef de la junte guinéenne, dans une déclaration. Il a profité de son exil burkinabé pour présenter ses condoléances aux familles des victimes de Zogota. Il a fustigé le comportement de certains de ses frères qui créent une confusion délibérée au sein des populations de la Forêt avant d’inviter ces populations à ne pas croire en tout ce qu’on raconte sur lui. ‘’Que personne ne vienne vous raconter quoi que ce soit à mon nom…Que personne ne vous dise de telles ou telles choses pour le retour de Dadis. Ils ne peuvent rien y faire.’’ A conclu l’ex chef de la junte guinéenne.

L’autre aspect de l’actualité, dans les journaux, concerne la démission de Cissé et de Koulibaly du PEDN. Là-dessus, Le Démocrate dans son N°627 du 18 Septembre, face à la pression, Souleymane Cissé et Koulibaly se retirent du PEDN. L’un des démissionnaires du gouvernement Fofana, Souleymane Cissé, ex ministre du plan, sous la demande de son parti d’origine le PEDN, a également jeté l’éponge au sein de cette même formation politique dont il était issu lit on. Même si cette démission n’a pas été formalisée par écrit par le démissionnaire note le journaliste, la deuxième personnalité du PEDN, vient de nous confirmer la nouvelle : ‘’Je confirme cette information mais c’est de manière tacite pour le moment que nous avons eu l’information parce qu’il n’a pas formalisé cela par écrit.’’ Dr Zalikatou Diallo, secrétaire nationale du PEDN a précisé que cette démission n’est pas fortuite : ‘’M. Cissé subissait des pressions de part et d’autre depuis qu’il a démissionné du gouvernement pour qu’il rende également le tablier au PEDN. Sa famille, sans compter qu’il y a eu six à neuf réunions de la communauté de sa contrée pour faire des pressions sur lui pour qu’il démissionne du PEDN.’’

A propos, Forum Hebdo dans son N°074 du 20 septembre a titré, débat politique, Lansana Kouyaté est-il lâché par ses ministres démissionnaires ‘ Selon des sources concordantes et dignes de foi, commence l’auteur du papier, ces deux ministres qui auraient d’ores et déjà fait savoir leur intention de démissionner du PEDN à Kouyaté seraient actuellement sur le point de départ de ce parti. Cependant au niveau du PEDN, l’on se refuse à tout commentaire relatif à ce sujet.’’ Est-ce à dire que Kouyaté est lâché par ses ex ministres ‘ S’interroge le journaliste. En tout cas essaie t-il de répondre : ‘’l’atmosphère s’avère délétère au sein de cette formation politique aujourd’hui. Si fait que d’autres cadres non les moindres ayant été frustrés du fait qu’ils n’ont point été consultés avant cette décision seraient en train de débrayer également, estimant qu’il n’y a plus de visibilité dans les prises de décisions au sein du PEDN.’’

Sur la question du changement à la tête de la CENI, Le Populaire dans son N° 318 du 17 septembre a titré, Présidence de la CENI, Kader Aziz, l’homme de la situation ‘ Désigné par se centrale syndicale en remplacement du très controversé Louncény Camara de la CENI, Kader Aziz Camara, est le premier secrétaire général adjoint de la CNTG, chargé des relations extérieures. Le nouvel entrant à la CENI dit mesurer l’immense espoir placé en lui par l’ensemble des membres de la société civile pour mettre fin à la longue crise politico électorale qui secoue le pays. Et la façon dont il a été désigné, le journaliste écrit : ‘’il a été désigné à l’issue d’un vote organisé par les 8 centrales syndicales du pays. Son challenger était son doyen Louis M’Bemba Soumah, ancien ministre de l’emploi et de la fonction publique dans le gouvernement de la transition. A l’issue du vote, il a obtenu 7 voix sur 8. Louis M’Bemba n’a obtenu qu’une seule voix, la sienne.’’ Saura-t-il être l’homme de la situation ‘ Sans verser dans les commentaires, il a estimé que : ‘’Pour le moment, il va devoir attendre la désignation des délégués des autres corporations membres de la CENI. C’est à l’issue de cette étape importante que le futur président de la CENI sera élu en plénière.’’

Le Politicien, dans son N° 028 du 18 septembre, a titré à propos, mouvement syndical à la CENI ; Kader Aziz remplace Louncény Camara. Et le journaliste de revenir sur le parcours de l’élu : ‘’Né le 26 janvier 1958 à Boffa, Aziz Kader Camara, fraichement élu membre de la prochaine CENI est un ingénieur agro pédologue de la 15èmepromotion de l’université guinéenne. Maré et père de 4 enfants, il avait jusque là occupé plusieurs postes de responsabilité. Il a été notamment chef de division suivi évaluation du projet intégré de Dubréka, directeur préfectoral de l’agriculture de Dubréka, inspecteur général de l’agriculture, secrétaire général de la chambre d’agriculture etc. Cet ingénieur du développement rural avait été récemment élu premier secrétaire général adjoint de la CNTG, chargé des relations extérieures. C’est à ce titre qu’il s’est porté candidat et a obtenu le soutien et la confiance de ses camarades syndicaux. ’’

Sur le dernier sujet de cette revue qui concerne les protestations contre le film islamophobe, Le Démocrate dans son 627 du 18 Septembre a titré, Protestation contre le film islamophobe, manifestation interdite à Conakry. Le bureau de l’association des élèves et étudiants musulman de Guinée AEEMG à l’instar de leurs coreligionnaires musulmans a lancé un appel à manifester devant l’Ambassade des Etats Unis ce lundi 17 septembre suite à la diffusion d’un film américain de 14 mn qui dénigre l’islam et son Prophète Mahomet. Mais : ‘’ Pour parer au pire, les autorités guinéennes à travers le Secrétaire Général des Affaires Religieuses, Elhadj Abdoulaye Diassy, suite à un communiqué lu sur les antennes des médias d’Etat la veille de cette manifestation, a invité les fidèles musulmans au calme et à la retenue car selon lui, la Guinée est un pays laïc et dans ses valeurs cardinales ne sauraient en aucun cas porter atteinte à la souveraineté d’un peuple ou d’une entité.’’

La République dans son N°362 du 20 septembre a titré là-dessus en ces termes, protestations contre le film islamophobe tourné aux USA, des musulmans de Guinée se montrent critiques. En Guinée, il n’y a certes pas eu de manifestations de protestation ni de déclaration officielle au sujet du film anti musulman tourné aux USA, et qui a provoqué un déchainement de violences dans maints du monde. Pour autant, la communauté musulmane de Guinée ne reste pas indifférente face au caractère diffamatoire, blasphématoire et injurieux de ce film qui a valu à plusieurs représentations diplomatiques américaines d’être prises à partie la semaine dernière. Cette actualité continue d’alimenter les débats dans la capitale guinéenne et suscite beaucoup de commentaires dans la cité. ‘’Pour certains citoyens guinéens, c’est une façon d’affaiblir l’Islam, pour d’autres, une provocation tout simplement.’’




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