Conakry- Ce samedi 21 décembre 2013 correspondant la troisième année d’investiture du président Alpha condé au pouvoir. Si du côté du gouvernement rien n’est prévu pour célébrer cette date, le principal parti d’opposition a profité de son assemblée générale pour fustiger le bilan du gouvernement actuel, a constaté sur place Afrinews.org
Voici un extrait de la première partie de l’intervention du vice président de l’UFDG, Dr Oussou Fofana devant ses militants à la minière:
Le 21 décembre 2010, il y a eu l’investiture du Pr Alpha Condé, il a tenu des promesses. Il a dit qu’il allait réconcilier les guinéens, régler le problème de l’autosuffisance alimentaire, il a dit qu’il allait régler le problème de sécurité en Guinée, il a dit que la Guinée is back. Il a tout de même dit une vérité en affirmant qu’il prend la Guinée là où Sékou Touré l’a laissé.
Aujourd’hui, c’est perdre du temps à parler du bilan de Monsieur Alpha Condé, c’est comme s’il y avait quelque chose qui a avancé. Parler du bilan, c’est s’il y a un côté positif et un côté négatif, et après tu tires la conclusion. Mais, nous disons qu’il n’y a pas de bilan parce que tout est négatif. Le bilan est zéro.
Les guinéens n’ont jamais été aussi divisés. Et cette division a commencé par la division des guinéens au Palais du peuple. On a parlé d’empoisonnement bidon, jusqu’aujourd’hui on ne nous a pas dit qui a empoisonné qui ‘ Nos frères qui étaient à Siguiri et à Kouroussa ont été chassés, bastonnés, alors qu’il y avait certains qui ne connaissaient même pas le Foutah. Ceux qui sont à l’origine de ça rendront compte !
Au niveau des nominations, par exemple au ministère de la Santé, le ministre, le chef de cabinet, le directeur national des hôpitaux, le directeur de la pharmacie centrale sont tous des Malinké. Et on veut parler de réconciliation nationale quand on fait des nominations ‘ on veut parler de réconciliation nationale alors qu’au niveau du ministère de l’administration territorial, les cadres sont de la même ethnie mais aussi ils ont le même nom. Le nom ‘’Condé’’. Voulez-vous dire qu’on peut parler de réconciliation dans ces conditions là ‘ Vous voulez qu’on parle de réconciliation quand les critères de compétence ne comptent plus dans les nominations ‘
On n’est dans quel pays quand les citoyens ne sont mis dans les mêmes pieds d’égalité devant la loi ‘ On refuse de faire des enquêtes sur l’assassinat de Zakariaou, on refuse de faire des enquêtes sur tous les assassinats. Un assassinat se passe à Kankan, aussitôt on prend un décret pour suspendre tout un escadron ! Cela est-il normal ‘
Vous voulez qu’on parle de bilan dans ça ! On nous a parlé d’autosuffisance alimentaire. Est-ce que les gens ont faim ou pas ‘ On prend des milliards pour l’achat des engrais pour parler d’autosuffisance alimentaire.
Pensez-vous que les investisseurs sont fous pour venir dans un pays où les usines sont fermées ‘ L’usine de Fria est fermée, les grands Moulins sont partis (unité industrielle de production de farine, ndlr), la Sotelgui est fermée, Rio Tinto est parti, BHP Billiton est parti, Vale est parti ! Ils prennent notre argent pour aller à Abu Dhabi pour dire qu’on veut attirer des investisseurs. Peut-on attirer des investisseurs dans un pays où il n’y a pas de courant ‘ Où il n’y a pas d’eau ‘ Pour que les investisseurs viennent ici, il faut régler le problème d’eau et le problème d’électricité, le problème de sécurité et le problème de justice’’.
Nous reviendrons sur d’autres aspects de son discours
Propos recueillis par Abdoulaye Maci Bah pour Afrinews
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