Conakry- Le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a livré samedi dernier un discours de fermeté devant plusieurs de ses militants à la minière. Face à la répression de ses partisans, le chef de file de l’opposition dit réfléchir à une nouvelle stratégie de combat, a appris Afrinews.org
Voici d’autres extraits de l’intervention de Cellou Dalein diallo:
Nous sommes au 53 ème ou 54 ème jeune que les policiers et les gendarmes guinéens avec la bénédiction d’Alpha Condé (ndlr, le président de la république) ont abattu. Je sais que vous êtes frustrés, mais aussi tous les hommes épris de justice, de paix sont frustrés. Pourquoi tant de haine, tant de crimes dirigés contre les militants de l’UFDG ‘ Pourquoi depuis Zakariaou jusqu’à maintenant aucune enquête sérieuse n’a été ouverte pour identifier les commanditaires et les auteurs de ces crimes pour les traduire devant les tribunaux ‘ Simplement parce qu’Alpha Condé et son gouvernement nous déteste. Il ne veut pas nous voir dans ce pays. Si non dans n’importe quel pays au monde un policier ou un gendarme aurait été déféré devant les tribunaux pour répondre des crimes qu’ils ont commis. Mais ils ne seront jamais interpelé parce qu’ils exécutent des instructions et aussi parce qu’ils savent que l’impunité leur est garantie. Qu’est ce que nous devons faire ‘ Il est temps de réfléchir encore voir la stratégie. Depuis trois ans pour l’instauration de l’Etat de droit, pour la démocratie pour la justice dans ce pays, le pays ne fait que reculer en terme de respect des droits humains et, en terme de démocratie. C’est un recule en terme de réconciliation nationale. Il faut que nous réfléchissions encore pour savoir quelle est la stratégie de combat que nous allons mener, quelle est la meilleure stratégie. C’est vrai que le cœur est serré mais aujourd’hui, ça, ça ne peut pas continuer. Comment on fait ‘ Prenons un temps de réflexion, ce n’est peut être pas la marche. Qu’est ce qu’il faut faire ‘ Parce que nous ne pouvons pas accepter qu’on continue de tuer d’innocentes personnes qui n’ont rien fait. La plupart d’entre eux n’étaient pas en train de manifester. Le jeune Bailo Barry était à côté de son télé centre, c’est là que la balle de la police ou de la gendarmerie a traversé sa poitrine, il en est mort sur place. Pourquoi tant de haine ‘ Pourquoi tant de violence contre l’UFDG ‘ 54 personnes en deux ans, depuis avril 2011 beaucoup ont été tués dans leur domicile, pas dans la rue.
On dira ‘’non’’ arrêtez les marches, arrêtez les villes mortes. Est-ce qu’il faut arrêter son droit, y renoncer ‘ Nous avons toujours dit adressez-vous à l’Etat, aux policiers, aux gendarmes pour leur dire quelque soit le délit, même si on a jeté une pierre, ils n’ont pas le droit de prendre l’arme pour tirer sur quelqu’un. Si ce n’est que la haine et la volonté de démolir l’UFDG, d’intimider ses militants et les décourager parce qu’aujourd’hui c’est la bonne source qui se dresse contre la dictature d’Alpha Condé. Ils savent que si l’UFDG est vaincue il n’y aura plus de résistance’’.
‘’Le peuple de Guinée compte sur l’UFDG, nous n’avons pas le droit de décevoir le peuple de Guinée, démolir cette force redoutable. il faut qu’on refuse systématiquement. Ils ont tout fait, ils ont débauché Saliou Béla, ils ont poussé Bah Oury à l’exil, ils ont tué plus de cinquante jeunes, ils ont intimidé, malgré tout on a refusé, on a continué le combat. Maintenant ils veulent nous diviser. Il ne faut pas acceptez. C’est l’unité de l’UFDG qui empêche Alpha Condé de dormir. Si vous gâtez cela, vous acceptez qu’on introduise la corruption, qu’on donne de l’argent aux jeunes, créer des courant X et des courant Y pour que l’UFDG se divise, la Guinée va tomber plus bas et il n’y aura pas de démocratie.
Nous allons mener la réflexion pour savoir quelle est la meilleure stratégie. Mais le préalable, c’est l’unité de l’UFDG. Ne claquez pas cette force redoutable, adorable que le monde entier respecte, qu’Alpha Condé craint. Parce que lorsque nous disons faisons, on le fait. Nous n’avons peur de rien. On a reçu les balles, les gaz lacrymogènes, on a été jugés, condamnés. J’ai toujours été en première ligne lors des manifestations, j’ai été agressé chez moi, mais nous étions toujours ensemble. On a voulu me tuer, c’est vous les jeunes de Bambéto qui étiez venus me défendre, vous avez exposé vos vie alors que les bombes lacrymogènes pleuvaient chez moi. Nous avons tous subi, il ne faut pas que les gens disent qu’on n’a pas de courage et que vous acceptiez ça.
Refusons la division, continuons le combat, faites confiance à la direction de l’UFDG, nous n’allons pas reculer, mais à chaque situation il faut une réflexion. Il faut travailler avec le cœur bien entendu mais aussi avec l’esprit’’
Propos recueillis par Abdoulaye Maci Bah pour Afrinews
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