Conakry- l’affaire BSGR continue à faire parler d’elle, au cours d’une conférence ce vendredi 6 septembre 2013 à la maison des journalistes, animée par le collectif des avocats d’Ibrahima Sory Touré et Issiaga Bangoura pour alerter l’opinion nationale et internationale, le fait, du non respect de décision de justice et les institutions de la république par le pouvoir exécutif, pour preuve l’arrêt rendu par la chambre d’accusation le 06 août dernier soldé par la libération provisoire de leurs clients n’a pas été exécuté sous l’influence de l’exécutif, a appris Afrinews.org
Maitre Momo sacko, avocat au barreau de guinée dénonce le non respect de la décision par le parquet général ‘’Monsieur Ibrahima sory Touré vice président de la société et chargé des affaires extérieures et lieutenant Issiaga Bangoura chargé de la sécurité ont été interpellé placé au terme de plusieurs auditions, les décisions rendues depuis le 06 août dernier, accordant la liberté provisoire à nos clients n’ont pas été exécutées par le parquet général, cela fait un mois. Nous demandons aux autorités de mettre en exécution cette décision, c’est dans cette optique que nous avons fait recours au procureur général et même le président de la république en leur demandant d’ordonner l’exécution de cette décision mais nous n’avons pas eu gain de cause alors nous avons jugé nécessaire d’attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale de s’y mettre pour que les décisions de justice et les institutions du pays soient respectées’’ a-t-il lancé.
Maitre Mohamed Traoré a ajouté ceci : ‘’ nous sommes tous favorable à la lutte contre la corruption mais cela doit aller avec le respect de la loi. Les autorités ne doivent pas se prévaloir de la lutte contre ces phénomènes pour violer les décisions de justice. A l’occasion de l’installation de la BSGR, on dit qu’il a eu des pots de vain qui ont été payés à X et à Y, c’est dans ce cadre que nos clients ont été arrêtés. L’affaire a été portée devant le tribunal, c’est tout à fait normal, nous avons demandé la mise en liberté provisoire de nos clients, mais il ya une pratique qui s’infiltre dans le système judiciaire, on pense qu’on ne peut pas juger une personne tant qu’elle n’est pas en prison, le juge d’instruction estime que c’est la façon de maintenir les personnes face à la justice. Je rappel que nous avons adressé une lettre au président de la république l’invitant à faire respecter la décision en vertu du respect de la constitution, le chef de l’Etat doit respecter et faire respecter la loi et les institutions judiciaires. Et d’ailleurs, on salue la constitution de 2010 qui fait mention de la haute cour de justice qui a pour rôle de juger les ministres pour les crimes et délits commis dans l’exercice de leur fonction et le président en cas de haute trahison, donc, le président de la république est passive devant la haute cour de justice’’ a-t-il martelé.
A souligner que le collectif des avocats a été accompagné par le président de l’ONDH (observatoire nationale de la démocratie et des droits de l’homme). Monsieur Aliou Barry a dénoncé à son tour la violation des droits de l’homme perpétrées selon lui par les autorités: ‘’la situation de Monsieur Bangoura malade devrait heurter la conscience de tous citoyen, ce qui est déplorable, l’exécutif violait au par avant les droits de l’homme mais aujourd’hui le pouvoir exécutif viole non seulement les droits de l’homme, de surcroit ne respect pas les institutions de la république’’ a-t-il regretté
Le président de l’ONDH a promis de s’impliquer davantage pour que le respect des droits de l’homme soit une réalité en guinée. Il a invité les journalistes d’être le relais et observer le fonctionnement des institutions.
Rahim Barry pour Afrinews
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