GUINÉE:Une très longue lettre ouverte à Monsieur Alpha Condé, président de la République de Guinée

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« Un cri du cœur, une alerte patriotique au moment où il y a urgence nationale »

Monsieur le Président,

Monsieur Alpha Condé, président de la République de Guinée, je m’adresse à vous, à double titre. C’est-à-dire en tant que Guinéen et en tant que Peul à part entière.

Vous comprendrez aisément pourquoi je prends la précaution de mettre en exergue mon appartenance nationale et ethnique. Je suis fièr de l’une comme de l’autre. Mais au-delà de ce sentiment, c’est la situation, et de la Guinée et des Peuls, depuis que vous êtes au pouvoir qui me pousse à vous interpeller.

Je me doute à peine que mes propos tomberont dans des oreilles sourdes. Le contraire serait déjà une avancée tant chez vous le mot « Peul » est synonyme d’adversité. Plus grave encore, l’appellation peule semble connoter une catégorie des personnes données qu’il faut envoyer l’abattoir.

Monsieur le Président,

Des esprits mal intentionnés n’hésiteront pas, à la lecture de la première ligne de ce texte de s’écrier « encore un Peul ! ». Il ethnicise à nouveau le débat. Mais ce n’est pas moi qui le fait, c’est vous qui pointez les Peuls chaque jour qui passe. En tant que tel, je me sens concerné comme bien d’autres qui ne veulent pas voir les leurs exterminer sans rien faire.

Actuellement l’ethnie peule, mon ethnie, est devenue une bonne excuse en Guinée pour ménager les uns selon qu’ils ne sont pas Peuls et assassiner les autres pour une raison contraire. Oui, monsieur le Président, dans notre pays, être Peul devient de plus en plus insupportable. Il ne reste plus qu’à imposer à l’ethnie le mouchoir jaune du RPG- Arc-en-ciel en guise de signe distinctif comme un certain maréchal français le fit pour les juifs.

Actuellement, au moment où j’écris cette lettre, votre pouvoir pourchasse, bastonne, vole, sûrement viole, évidemment tue dans les quartiers à majorité peule de la banlieue de Conakry. La politique que vous avez initiée grâce aux nombreux vassaux qui gravitent autour de vous ne semble avoir qu’une seule priorité : réduire les Peuls au silence en les exterminant un à un. Les opposer aux autres ethnies, en priorité aux Soussous que vous draguez en usant de tous les moyens, a été le premier stade de votre stratégie.

L’argument fallacieux selon lequel les Soussous sont vos oncles ayant attirés vers vous des individus véreux vous a permis d’asseoir votre politique. Malheureusement, vous semblez ignorer que ces personnes qui vous servent actuellement au détriment du peuple de Guinée, attendent le jour où un autre Guinéen « démocratiquement élu » prendra votre place. Ils attendent tout autant qu’un soldat ait la patience de faire un coup d’Etat sur votre cadavre après un long règne semé d’amertume, de larmes et de sang. Ils lui prêteront service comme ils le font auprès de vous !

Vous semblez atteindre le second palier de votre stratégie. Enclencher une guerre entre Malinkés et Soussous dans l’espoir que les ethno stratèges qui vous côtoient soudoieront les loubards de la Basse-Guinée contre les Peuls.

Monsieur le Président,

Votre pouvoir devrait augurer d’une nouvelle ère de paix sociale et d’entente nationale devant resserrer les liens fraternels entre Guinéens. Vous avez opté pour le contraire. Il est vrai que vous n’avez jamais fait planer l’ombre d’un doute là-dessus. La fameuse formule, je vous cite ,« Je reprendrai la Guinée là où Sékou Touré l’a laissée » traçait déjà la voie que vous alliez ouvrir. Mais, personne ne se doutait que cette affirmation était autant porteuse de division, de retour en arrière, de haine, de nostalgie et de volonté de détruire le peu de cohésion nationale qui existait. Malheureusement, cette affirmation marquera, au-delà de votre règne, toute l’histoire politique de la Guinée.

Ce que les Guinéens regrettent aujourd’hui a été possible sous des dictatures qui, à bien voir de près, valaient mieux que votre pouvoir. En effet, de Sékou Touré à Sékouba Konaté, en passant par Moussa Dadis Camara, vous apparaissez comme le président le plus obstiné dans sa volonté d’extermination non plus d’une seule ethnie, les Peuls, mais de toute une nation, un peuple, un pays. En effet, vous ne saurez continuer imperturbablement la chasse aux Peuls sans mettre en danger toute la nation.

Monsieur le Président,

Il se peut qu’il y ait des personnes qui n’ont pas les moyens de fonder une famille et d’avoir des enfants. Mais, il n’y a personne qui soit incapable d’enterrer son mort !

Hier, après le meurtre d’un jeune Guinéen, oh, que dis-je, Peul ! Alpha Oumar Barry, vous avez envoyé, une délégation chez M. Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Pourquoi n’avez-vous pas envoyé vos émissaires directement dans la famille de la victime ‘ Est-ce un manque de courage ‘ Est-ce une volonté délibérée de se moquer des Peuls, votre principale cible ‘ Ou bien serait-ce faire preuve de cynisme dont vous seul détiendriez le secret ‘ Il est vrai que vous aviez tenté de monnayer les victimes de Zogota en dépêchant des porteurs de millions de francs pour les autorités traditionnelles.

Vous avez attendu 10 assassinats, 10 victimes peules de votre pouvoir, donc 10 meurtres dont vous êtes directement responsable pour vous aviser qu’il y a une autre voie que la persécution, le meurtre et l’assassinat. Peut-être vous fallait-il un nombre considérable de morts pour vous rendre compte que les condoléances existent ‘ Il a fallu 6 victimes chez les Forestiers (à Zogota), 10 chez les Peuls, pour que vous feigniez de prendre conscience que la mort est douloureuse.

A quand, Monsieur le Président, les condoléances chez les Soussous ‘ Oh, j’oubliais ! Chez ceux-là, comme vous n’osez pas les assassiner en masse, vous leur adresserez vos condoléances à chaque disparition dans vos geôles d’un de leurs officiers. N’est-ce pas ce que vous avez fait après la mort, sous la torture et la maltraitance en prison, du Colonel Issaga Camara ‘ Chez les Malinkés, de condoléances, il n’y aura point. A vos yeux, ceux-là sont des Guinéens et non « des étrangers comme les Peuls ou des mangeurs de chair humaine comme les Forestiers ». N’est-ce pas que ces propos sont de vous et de vos proches ‘

Monsieur le Président,

Il y a urgence ! Il est grand temps que vous preniez conscience de l’échec de votre politique et de la voie suicidaire que vous avez empruntée.

Mais rien n’indique que vous allez le faire. Les raisons sont multiples et ce ne sont pas les fuites organisées par votre entourage qui le démentiront. Obstiné et coléreux d’après vos proches, vous n’écoutez que vous-même et ne trouvez votre bonheur qu’en houspillant celui qui se hasarderait à vous dire la vérité.

Au-delà de cet aspect de votre tempérament qui ne se corrigera pas à 70 ans passés, vous vous êtes laissé prendre au piège de l’ethnie, des vrai-faux amis et des opportunistes de tout genre. Les uns et les autres vous ont fabriqué des ennemis partout. Leurs ennemis sont devenus les vôtres et, comme ils n’ont point d’amis, vous vous retrouvez à vouloir abattre des personnes qui ne vous ont rien fait.

Si tel n’était pas le cas, qu’est-ce qu’un citoyen lambda qui trime en longueur de journée entre Bambéto, Cosa, Venindara, Enco 5, Hamdallaye, etc., et Madina pour chercher à joindre les quatre bouts vous a fait ‘ Qu’a-t-il fait contre vous et votre pouvoir qu’un vendeur de pièces détachées de la Casse à Kénièn ou de Mafanco ne vous a fait ‘

La seule chose que vous avez à reprocher au premier, c’est d’être Peul et le second doit sa bénédiction au fait d’être Malinké sous votre pouvoir. De grâce, Monsieur le Président, il faut vous en prendre au Bon Dieu et lui en vouloir d’avoir créé le Peul. Laissez donc la pauvre créature de Dieu à elle-même.

Monsieur le Président,

L’un de vos torts, c’est d’avoir pris le pouvoir contre une ethnie et non pour diriger une nation.

Dieu seul pourrait savoir ce qui justifie la haine que vous avez contre les Peuls. Mais aucune raison n’explique tant d’acharnement, de persécution, d’humiliation, de mépris contre une composante de la nation. Je crois que vous n’avez pas pris la mesure de vos agissements contre les Peuls.

Les arrestations, les faux jugements, les condamnations arbitraires, les morts peuls dont vous êtes l’unique comptable, entacheront votre pouvoir et votre existence. C’est une tache indélébile qui affectera, hélas, très longtemps, pour ne pas dire à jamais, les relations entre Malinkés et Peuls tant en Guinée qu’ailleurs. Vous avez semé le mauvais grain entre des communautés qui se toléraient. La preuve ! Si l’on disait aux enfants malinkés de mères peules de retourner au Fouta, il manquerait des terres pour les accueillir. Inversement pour les Peuls de mères malinkés. Je crois tout simplement que votre méconnaissance de la Guinée risque de vous coûter très cher.

Monsieur Jean-Marie Doré dont je n’apprécie pas le mea-culpa tardif et intéressé, a dit une vérité dans un journal guinéen: « Il y a un problème entre les quatre régions naturelles ». Il aurait fallu juste ajouter : « Ce problème a été créé par M. Alpha Condé du fait de son embrigadement et celui de son parti par la coordination de sa région d’origine ». Cette vérité aurait alors tout son pesant d’or.

Monsieur le Président,

Vous êtes en train de bâtir votre pouvoir sur la morgue des Peuls. Vous poussez l’ethnie peule à la radicalisation. Contrairement à ce que vous croyez, vous travaillez pour elle.

La raison est simple. Il y a des opportunistes partout, dans toutes les ethnies mais ils sont en nombre réduit. Les Guinéens, à commencer par ceux que vous prétendez servir aujourd’hui, les Malinkés, comptent des milliers de personnes honnêtes, justes, sincères et patriotiques. Ils ne tarderont pas à s’apercevoir qu’au rythme où vont les évènements, vous finirez par les opposer aux Soussous, aux Forestiers comme vous l’avez fait des Peuls.

Sachez que désormais, au-delà du sentiment national qui nous unit aux autres, nous mettrons en avant la défense de nos vies, de nos familles et de nos biens. A partir de maintenant, nous nous déterminerons en fonction de votre attitude et de vos actes. Nous pouvons d’autant mieux le faire que tous les Guinéens, qu’ils le reconnaissent ou non, voient que votre seule obsession, c’est de gérer le secteur minier et exterminer les Peuls.

Nous ne nous laisserons plus faire. S’il reste un seul d’entre nous, vous l’aurez en face. Les seuls habitants peuls de Bambéto, Cosa, Hamdallaye et ailleurs, ne mourront plus tous seuls dans l’indifférence. On leur portera secours par tous les moyens. Que cela soit compris !

Monsieur le Président,

Vous vous êtes trompé de cible et d’adversaires. Vos vrais adversaires ne sont pas loin de vous. Vous vous doutez bien qu’on ne peut pas s’entourer d’ennemis reconvertis et réussir.

Dites-nous, Monsieur le Président, du paisible citoyen peul des quartiers périurbains de Conakry que vous pourchassez, aux centaines de vos accointances actuelles qui étaient dans les arènes du pouvoir quand vous sombriez à Kassa, lequel voudrait votre échec ‘ Qui de Bah Mamadou, Siradio Diallo ou de vos alliés actuels faisait marcher ses militants, justement, dans les rues de Bambéto, Cosa, Venindara, Hamdallaye, Kaloum pour qu’on vous libère en 2001’ Qui a pris votre défense à l’Assemblée nationale contre vents et marrées. Les affidés du Parti de l’unité et du progrès (PUP) que vous choyez maintenant et qui ont été la cause de centaines de morts entre 2006 et 2008 ou l’opposition des années 90-2000 formée par l’UPR, l’UNR, l’UFD et autres partis politiques qui ne sont pas le RPG ‘

C’est le sort de quel responsable politique, Monsieur le Président, qui fut à l’origine de la brouille entre le général Lansana Conté et Biro Diallo, le président de l’Assemblée nationale de l’époque ‘ Ceux qui mangent dans la même assiette que vous actuellement se sont-ils une seule fois émus de votre sort quand on vous torturait dans les souterrains de Boffa ‘

Monsieur le Président,

Le leader de l’UFDG ‘ Cellou Dalein Diallo a suffisamment montré sa capacité d’encaisser. Une qualité prise par bon nombre de ses militants comme une faiblesse. Mais à l’allure où vont les choses, vous aurez en face un homme qui n’aura pas d’alternative. Il devra se radicaliser.

Peut-être que votre combat, c’est de montrer que Cellou est un faiblard ‘ Erreur ! Mille fois, erreur, dis-je. Pourquoi ‘ Il vaudrait mieux avoir un Cellou qui prend les initiatives qu’une base politique qui prend le dessus. Vous semblez vivre une telle expérience tant vous manquez d’autorité sur votre base. Vous semblez tout simplement être débordé par des extrémistes de votre parti. Si c’est cela que vous cherchez au sein de l’opposition, vous risquez de l’avoir très bientôt !

En tout cas, si Cellou se radicalisait, son parti avec, les militants, n’en parlons pas. Jusque-là, cela n’est pas arrivé. Pourtant, ce ne sont pas les raisons qui manquent. Exil, le seul enregistré en Guinée, de Bah Oury, vice-président de l’UFDG, et de commerçants proches, les accuse-t-on, du parti. Persécutions des militants et sympathisants de l’ADP et du Collectif.

Monsieur le Président,

L’une de vos erreurs, c’est d’avoir fait de vos adversaires des ennemis. D’avoir fait de vos alliés d’hier qui n’ont pas voulu se prêter au jeu ethnocentrique, des parias de votre région d’origine. D’avoir appelé à « la mangeoire de la République », des recyclés de tous les systèmes. D’avoir chassé les autres, Forestiers, Soussous, Peuls de tous les postes de décisions administratives et politiques. De vouloir faire apparaître les Peuls comme des empêcheurs de tourner en rond. D’avoir confondu l’ethnie à l’homme et/ou inversement. Bref, d’avoir fait de l’ethnie et non de la nation votre priorité. Ravisez-vous, Monsieur le Président, le temps presse !

Je puis vous dire qu’en Guinée, vous ne réussirez rien sans les Peuls. Attendez-vous à ce qu’ils soient très bientôt rejoints sur le terrain de la lutte contre l’arbitraire par ceux sur lesquels vous comptez aujourd’hui. Zogota en est la prémisse.

Vous avez voulu ethniciser le combat, les éclats ne risquent pas de vous épargner. Vous écoutez des poltrons à la place d’honnêtes Guinéens, vous ne pourrez plus rassembler les morceaux de la déchirure sociale à moins de changer d’approche.

Je vois déjà les troubadours qui rôdent à Sékoutouréya trémousser, j’entends les cris des vautours qui, à force de dépecer les Peuls, se disputeront bientôt votre pouvoir. Un moyen existe cependant pour éviter tout cela : revoir, de manière très urgente votre stratégie et votre ligne de conduite. Chassez les va-t-en guerre qui vous entourent et vous induisent chaque un peu plus en erreur !

Monsieur le Président,

Jamais la Guinée n’a été aussi près du gouffre, exception faite de janvier 2008 et septembre 2009. Vous en êtes l’unique responsable.

Vous promettez le matin et défaites l’après-midi. Cette acrobatie à laquelle vous vous êtes prêté par manque de vision, a atteint son terme. Les lambeaux de votre RPG-Arc-en-ciel, un arc qui a toujours été unicolore parce que vous avez sacrifié sa nature, virevoltent déjà dans le ciel de Conakry et dans le reste du pays. Il est temps, grand temps, que vous preniez la mesure du danger. Que vous cessiez de voir tous ceux qui disent la vérité, une vérité que l’histoire retiendra, en ennemis. Que vous mettiez fin à la persécution des Peuls qui se sentent humiliés, exposés à la vindicte des autres ethnies.

Vous leur interdisez de diriger les prières dans les mosquées qu’ils ont construites en désignant des imams de votre parti, le cas de Kissosso, vous laissez vos militants attaquer leurs boutiques, vos agents dits de sécurité, les violenter et les assassiner dans leur domicile, que voulez-vous qu’ils fassent ‘ Que doit faire le Peul en Guinée ‘ Je vous pose la question Monsieur le Président.

Aujourd’hui, Monsieur le Président, ceux qui vous aident, ce sont les jeunes de la banlieue que vous persécutez alors qu’en écoutant leurs protestations, vous sauriez que quelque chose ne va pas bien. Ce sont les Sidya Touré, Lansana Kouyaté, Cellou Dalein, Aboubacar Sylla, Mouctar Diallo, j’en passe, qui vous appellent à visage découvert à changer de mode de gouvernance, à organiser des élections législatives. Les autres, les opposants du jour, affidés la nuit, et les ennemis reconvertis, si vous ne preniez garde, vous perdront.

Monsieur le Président,

Sans la prise en compte de toute les composantes nationales dans un esprit juste et équitable aucun pouvoir ne réussira ni en Guinée ni ailleurs.

Votre politique anti-peule, votre tactique pro ceux-ci, contre ceux-là, ne vous mènera que dans l’impasse. Aussi longtemps qu’un groupe ethnique se sentira en marge et injustement traité, vous échouerez ! Je vous fais ce pari !

Beaucoup de vos prédécesseurs ont fait de l’ethnocentrisme leur mode de gouvernance. Ils ont échoué. A vous de voir s’il faut continuer dans leur voie pour le même résultat ou s’il faut changer de politique. Quelle que soit votre option, sachez que le peuple de Guinée a survécu aux dictatures passées et survivra à la vôtre si tel était votre choix.

Monsieur Condé, à vous de voir et d’interpréter mes propos comme ceux d’un Peul, donc, d’un ennemi comme vous l’avez fait jusque-là de tout ce qui émane de l’opposition. Ou de vous dire, c’est un adversaire, mais un compatriote qui parle. Dans cette dernière hypothèse, vous pourriez entendre ma voix qui ne surgit pas du désert comme l’écho de milliers d’autres : celles de millions de citoyens, peuls ou non, qui considèrent que la politique que vous avez menée jusque-là est un échec. Qu’il y a encore un espoir de revoir la copie.

Monsieur le Président,

Contrairement à tout ce que vous pourriez penser, il y a des Guinéens qui, au-delà de toutes considérations, ne rêvent que de la réussite du pays. L’origine ethnique de ceux qui gouvernent ne leur importe point.

Ces Guinéens-là sont des femmes et des hommes intègres, de l’opposition ou non, qui n’ambitionnent qu’une seule chose : la paix, l’unité nationale et la fin de la persécution ethnique. Une persécution qui est en passe d’être un pogrom !

Je me doute que de tels Guinéens soient nombreux autour de vous. Laissez donc, Monsieur le Président, les Peuls en paix. Occupez-vous des déboires du pays et de votre fonction de président de la République de Guinée !

En tout cas, je dis : Attention à la frustration ethnique !

Veuillez, agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de mes sentiments patriotiques !

Vive la Guinée, une et indivisible !

Lamarana Petty Diallo/Guineeactu




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