CONAKRY- Un débat sous-régional centré sur la lutte contre la pêche clandestine, le trafic en haute mer et le banditisme maritime s’est ouvert lundi à Conakry, sous la clairvoyance du président guinéen Alpha Condé, entouré des membres de son gouvernement et des partenaires techniques étrangers.
Ce forum de sept jours est organisé pour faire un “diagnostic sans complaisance” du secteur de la pêche, en passant en revu toutes les problématiques qui empêchent le développement harmonieux et bénéfique du secteur de la pêche pour la Guinée.
Le ministre guinéen de la pêche et de l’aquaculture Moussa Condé est l’initiateur de ces états généraux de la pêches dont la finalité est la forte mobilisation des ressources nécessaires pour l’épanouissement du secteur au profit des populations guinéennes.
La valorisation et l’exploitation des ressources halieutiques est un volet important de cette rencontre qui compte cerner les contraintes et les défis majeurs qui s’imposent aux acteurs oeuvrant dans le secteur.
“Les états généraux de la pêche se tiennent dans un contexte où le secteur est confronté à des nombreux défis majeures”, a indiqué le ministre de la pêche, avant de rassurer les populations et les partenaires de l’engagement du gouvernement à tout mettre en oeuvre pour faire de la Guinée un pays modèle dans la valorisation des ressources halieutiques et des produits de mer.
Les représentants des partenaires techniques dont l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation pour la mise en valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) ont renouvelé leur détermination à apporter leur appui nécessaire afin de tirer de l’ornière le secteur de la pêche et éviter ainsi à la Guinée d’être importateur de poissions et des autres produits de mer pour sa consommation interne.
Pour le président Alpha Condé, les ressources de son pays ont été soumises à des rudes épreuves ces dernières années à cause de l’intensification de la pêche clandestine et des pratiques néfastes dans le secteur.
Il a invité les participants à réfléchir à des mécanismes assortis d’un plan d’investissement et de valorisation en faveurs de la pêche et de l’aquaculture.
“La Guinée a été toujours critiquée de manque de volonté. Mais nous avons décidé d’engager le pays sur une voie de la transparence totale”, a déclaré le président guinéen qui estime que son pays compte appliquer les mêmes réformes engagées dans le secteur minier sur le secteur de la pêche.
Dotée d’environ 350 km de côte maritime, la Guinée a été toujours victime de mauvaises pratiques, de pêche illicite dans ses eaux profondes et de négligence au profit de sa pêche artisanale.
Xinhua