Pour Le Pays burkinabè, IBK est « conforme aux lois républicaines ». Désormais, les promotions ne se feront plus à la tête du soldat, mais plutôt suivant son mérite et ses résultats sur le terrain. IBK, en confiant les rênes de l’armée malienne au général de division Mahamane Touré, un parachutiste bien au fait des questions de Défense, confirme ainsi sa volonté de reprendre en main la question de la sécurité et de la Défense du Mali. Mais le promu est aussi, et peut être surtout, un « béret rouge », tout comme, ne manque pas de relever Le Pays, l’homme qui prend la tête de l’école militaire du Mali, le colonel major Issa Ould Issa.
Résultat, analyse L’Observateur Paalga, le général Sanogo, béret vert, voit rouge. Suprême humiliation, l’ex-homme fort malien assiste, impuissant, au retour aux affaires de ses « ennemis ». Laissés-pour-compte et même pourchassés sous la transition, les bérets rouges, refont de plus en plus surface, et ce, à la tête de l’armée.
Comme si Sanogo devrait boire le calice jusqu’à la lie, poursuit L’Observateur, le colonel Abidine Guindo, l’ancien aide de camp de l’ex-président malien Amadou Toumani Touré, accusé par les auteurs du putsch de mars 2012 d’avoir mené une tentative de contrecoup d’Etat et qui était détenu depuis seize mois, a été libéré.
Force est de reconnaître que le nouveau président, Ibrahim Boubakar Keïta aurait voulu fermer la parenthèse des putschistes et nettoyer les écuries de Sanogo qu’il ne s’y serait pas pris autrement. Le plus étonnant est qu’IBK était présenté comme le candidat soutenu à l’époque par la junte et, partant, par l’ex-capitaine qu’il est en train de mettre maintenant au pas si ce n’est à la touche.
Mais, tempère Le Pays, « il serait erroné de lier directement ces changements à la personne de Sanogo, qui du reste, ne faisait pas l’unanimité au sein de l’armée. Au-delà de tout, c’est surtout la volonté de “consolider la réconciliation entre Bérets rouges et Bérets verts de l’armée malienne” qu’il faut saluer. Il faut donc souhaiter que les nouveaux responsables avancent dans cette même dynamique, et évitent de tomber dans le piège facile et méprisable de la vengeance », conclut Le Pays.
Et puis une petite révolution dans la correction des copies au sein des Universités Ivoiriennes. C’est L’Intelligent d’Abidjan qui s’en fait l’écho ce matin en présentant une photo de « la machine qui corrige 15 mille copies en 5 heures ». Avec un investissement de 70 millions de francs CFA, plusieurs universités du pays viennent d’en recevoir un exemplaire et avec ces machines, fini la correction manuelle et mensuelle longue et fastidieuse. Désormais, les étudiants seront évalués par QCM, les fameux questionnaires à choix multiples, et leurs réponses seront scannées par ces lecteurs optiques. Outre la vitesse du traitement, 50 à 60 copies à la minute, L’Intelligent d’Abidjan y voit un autre avantage : « Cette forme de correction permet d’éviter les soupçons de fraude, parce que les résultats sont classés par ordre de mérite, en temps réel. »
RFI