Revue de la presse malienne du 1er juin

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BAMAKO- Voici les principales informations dans des quotidiens maliens parus vendredi.

C’est également le procureur de la République près le tribunal de la Commune III du district de Bamako qui dirige les enquêtes ouvertes après l’agression physique du président de la transition, Dioncounda Traoré, à son bureau à Koulouba le 21 mai dernier. Selon le procureur, ces enquêtes progressent et il y a déjà eu plusieurs interpellations et des personnes placées en détention provisoire. Outre le président de l’Association Yèrèwolo Ton, Boubacar Boré, et le professeur d’arabe Yacouba Niaré qui séjournent à la prison centrale, le procureur de la République a annoncé que Mamadou Sangaré, un vendeur de pièces détachées, a lui aussi été placé sous mandat de dépôt. Il est reproché à ces trois personnes des “troubles à l’ordre public”. Par ailleurs, Sombé Théra a confirmé que plusieurs responsables de la Coordination des organisations patriotiques pour le Mali (COPAM), l’un des groupements ayant initié la marche qui a abouti à l’agression du président, ont été entendus par les enquêteurs, notamment le président Hamadoun Amion Guindo, Me Mamadou Gakou, Me Mariam Diawara, Younouss Hamèye Dicko.

L’ Indépendant

Des éléments de la police nationale ont délogé, hier dans l’après-midi, les éléments de l’Association Yèrèwolo Ton qui occupaient depuis quelques semaines l’entrée principale de l’Assemblée nationale. Ces jeunes empêchaient les députés et les autres agents d’accéder à l’hémicycle et tous ceux qui bravaient leur interdiction étaient couverts d’insultes grossières. Pour leur sale besogne, ces jeunes avaient installé des bâches et un appareil de sonorisation pour se faire entendre au maximum. Les députés étaient traités de “corrompus, d’apatrides et de complices de la gestion chaotique de l’Etat par le régime d’ATT”. Les militaires s’étaient montrés complices e cette situation en laissant les jeunes agir comme bon leur semble. De même le gouvernement, plusieurs fois saisi sur la question par les députés, l’avait reléguée au dernier plan de ses soucis. L’Association Yèrèwolo Ton, proche de la COPAM, qui soutenait le capitaine Sanogo pour qu’il dirige la transition, avait pris part activement à la marche du 21 mai dernier qui avait abouti à l’agression du président de la transition, Dioncounda Traoré, dans son bureau au palais de Koulouba.

Le Républicain

L’attaque du 17 janvier dernier par les rebelles au nord Mali a marqué le démarrage d’un rouleau compresseur qui a trainé notre pays dans une crise institutionnelle sans précédent. La particularité de cette crise est qu’elle a trouvé sa source dans l’occupation de près des 2/3 du territoire national par des groupes armés qui s’ est soldée par un coup d’ Etat. La crise politique s’ est manifestée par la présence des militaires sur le terrain politique, mais aussi par la formation de regroupements politiques dont deux se regardent en chiens de faïence : la Convergence des patriotes pour le Mali (Copam) et le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (Fdr). Ce dernier regroupement vient de céder à une pression des leaders religieux et des notabilités lui demandant de renoncer à la marche qu’il préparait pour le mardi 29 mai. Donc les leaders religieux peuvent. N’ est-ce pas une piste de solution à la crise malienne ‘ Les choses ont mal tourné le 29 mars 2012, quand les jeunes manifestants pro-putschistes se sont opposés à l’atterrissage de l’avion des chefs d’Etat de la CEDEAO à l’ aéroport de Bamako Sénou. Au même moment, les militants anti-putschistes regroupés au sein du FDR ont été chassés de la bourse du travail à coups de jets de pierre par les partisans du coup d’Etat qui a mis fin au régime “incompétent” du Président Amadou Toumani Touré. Dès lors, s’étaient forgés deux courants aux visées opposées et à l’adversité qui frise l’animosité. Entre les deux existe un courant modéré, l’Alliance des démocrates patriotes pour la sortie de crise (Adps) qui n’est accepté ni par la Copam, encore moins par le Fdr, et vice-versa. Or un apaisement du front politique nécessite d’arrondir les angles entre ces différentes tendances politiques, sur le paysage politique malien.

Source: Xinhua




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