Cette semaine, nous avons lu pour vous des articles relatifs au mini sommet de la CEDEAO qui devait se tenir en Guinée, le quiproquo autour des législatives, la manifestation des femmes de l’opposition devant la CENI et l’affaire des passeports biométriques.
Dans le journal La République N°304 du 24 avril a été titré, annulation du mini sommet sur la Guinée Bissau, la médiation du Pr Alpha Condé mise à rude épreuve après le coup d’Etat. ‘’Le mini sommet des chefs d’Etat de la Sous région ouest africaine sur la crise politico militaire en Guinée Bissau qui devait se tenir le 23 avril à Conakry a été annulé’’ Et pour cause note l’auteur de l’article : ‘’face à la décision jugée grave de la junte militaire de cadrer la transition en deux ans en nommant un président de celle-ci ainsi que celui du conseil national de transition, le médiateur dans la crise Bissau guinéenne le Pr Alpha Condé a décidé de s’en remettre à l’autre rencontre de la CEDEAO prévue le 26 avril à Abidjan dans la capitale de la Côte d’Ivoire.’’ Mais par de nombreuses décisions prises, l’armée Bissau guinéenne est loin d’être prête à lâcher du lest. Et pour mettre encore à rude épreuve la CEDEAO et le médiateur dans leur crise, les nouvelles autorités auraient affirmé : ‘’qu’elles n’accepteront pas la présence des troupes étrangères sur leur terre.’’ Elles vont plus loin en menaçant : ‘’de se défendre jusqu’à leurs dernières énergies contre toutes forces d’invasion étrangères.’’
Sur le même sujet, La Lance dans son N°793 du 25 avril a titré à sa Une, Mini sommet de la CEDEAO, Conakry s’incline devant Abidjan. Beaucoup se demandent déjà pourquoi cette rencontre annoncée avec un grand élan d’enthousiasme par les autorités guinéennes n’a pas pu avoir lieu, commence par écrire le journaliste auteur du papier avant de continuer en ces termes : ‘’Plus d’un observateur de la chose politique estime que le président démocratiquement élu de la Guinée, doit plutôt œuvrer à trouver immédiatement la solution aux multiples problèmes qui assaillent le pays, avant de jouer les sapeurs pompiers ailleurs.’’
Par rapport au quiproquo autour des législatives, nous commençons par le journal L’Indépendant qui, dans son N°983 du 26 avril, a titré, préparatifs des législatives, la fuite en avant de Louncény Camara. On lit ceci à propos : ‘’Louncény camara désavoué par l’opposition et la société civile ne s’avoue pas vaincu. Le président de la CENI continue sa fuite en avant, à travers la poursuite des activités opérationnelles de son institution. Rien ne semble arrêter Louncény camara alors que l’opposition ne cesse de le désavouer demandant purement et simplement son départ mais aussi le Conseil national des organisations de la société civile guinéenne qui l’a aussi invité à rendre le tablier vu que son cas constitue aujourd’hui la pomme de discorde entre le pouvoir et l’opposition. Mais c’est compter sans l’entêtement de ce commissaire de la CENI qui a toujours été intriguant et dont le goût pour l’argent peut conduire à braver tout un peuple. Louncény Camara demeure sourd à tous les appels à son endroit et poursuit son travail. Ainsi, il a déjà commencé à déployer ses 4200 opérateurs sur le terrain. ‘’
Le Nimba dans son N°038 du 26 avril a titré sur la question, CENI-Louncény Camara, jusqu’à quand va-t-il tenir ‘ ‘’Et pendant que Louncény est sous les foudres des attaques, ce sont cinq de ses collègues commissaires qui vont mettre le couteau dans la plaie en se désolidarisant de ses activités. Motif, la CENI est monopolisée par Louncény Camara.’’ Malgré cela, il ne baisse pas les bras écrit le journaliste : ‘’pendant que les uns et les autres le déprécient, Louncény Camara qui affirme n’avoir jamais pensé à une démission, s’occupe de l’acheminement des kits de recensement à l’intérieur du pays et annonce pour bientôt, le début de la révision de la liste électorale. Le soir même de la sortie médiatique des cinq commissaires, Louncény Camara a, à travers un communiqué diffusé par les médias publics, demandé aux partis politiques de déposer la liste de leurs candidats avant début mai prochain.’’ Mais l’hypothèse d’un report devient de plus en plus plausible : ‘’Du fait que la date du 8 juillet pour le scrutin ne semble plus tenable. Vu que tout le monde réclame le départ du président de la CENI, l’on se demande jusqu’à quand ce dernier peut-il encore résister.’’ Conclut le journaliste.
Sur le dernier sujet qui est la manifestation des femmes de l’opposition devant la CENI, Le Lynx dans son N°1045 du 23 avril a titré, Cuisine électorale devant la CENI, du gaz pour les femmes ! ‘’Le 19 avril, les nounous du collectif des partis et de l’ADP ont décidé de faire un sit-in devant la CENI pour demander le départ de Loup-Céni. Elles ont récolté des gaz…lacrymogènes. Plusieurs parmi elles ont été bastonnées, d’autres, blessées. Le bilan de cette répression serait de trois nounous blessées et trois autres arrêtées, qui ont été libérées peu de temps après.’’
Le Démocrate dans son N° 606 du 24 avril a titré lui, Sit-in devant les locaux de la CENI, les femmes de l’opposition engagent le bras de fer avec les forces de l’ordre : ‘’Elles étaient une centaine de femmes venues réclamer le départ de Louncény mais elles n’ont pu exprimer correctement leur droit car elles seront brusquement et violemment interrompues par des gendarmes aux ordres. Gazéifiées et brutalisées, ce fut la débandade chez nos manifestantes.’’ Mais : ‘’ au delà, ces femmes leaders précisent qu’elles se battront jusqu’à obtenir gain de cause. Pour les prochaines manifestations, elles envisagent impliquer celles de l’intérieur du pays.’’
L’Indépendant dans son N°983 du 26 avril a titré sur ce sujet, Bras de fer pouvoir –opposition, les femmes de l’ADP et du Collectif montent au créneau via : ‘’Après la répression, par les forces de l’ordre, du sit-in qu’elles ont organisé au siège de la CENI, les femmes de l’ADP et du Collectif ne démordent guère. Elles usent, depuis le 23 avril, du lobbying pour se faire entendre par l’opinion nationale et internationale quant à leur réprobation des actes dits unilatéralement posés par la CENI et la volonté manifeste, affirment-elles, du gouvernement de procéder à un hold-up électoral à la faveur des futures législatives.’’ Leur délégation a été respectivement reçue, les 23 et 24 avril par l’ambassadrice du Nigeria, les représentants résidents de l’Union Européenne, de la CEDEAO et de l’Union Africaine, puis, les ambassadeurs d’Allemagne et des Etats Unis d’Amériques : ‘’A chacune des étapes de leur marathon, les messagères de l’aile dure de l’opposition guinéenne ont rendu attentifs leurs interlocuteurs aux inquiétudes qui sont les leurs, notamment le fonctionnement et la recomposition de la CENI ainsi que leur vision de la crise politique qui mine notre pays en perspective des élections législatives.’’ Les prochains jours s’annoncent donc très mouvementés : ‘’les leaders de l’ADP et du Collectif projettent une gigantesque marche pacifique sur toute l’étendue du territoire national, alors que les femmes desdites alliances, elles, envisagent des manifestations d’envergure devant obliger le pouvoir et la CENI à revoir leur copie, lorsqu’on sait que cette dernière brille actuellement par la fréquence de ses communiqués taxés de provocateurs par une frange d’acteurs de la vie politique.’’
Source: Guineenews.org