Cette semaine l’actualité a été dominée par la rencontre du président Alpha Condé avec le leader Cellou Dalein Diallo de l’UFDG, le report des législatives, l’affaire Syndicat et CENI et l’affaire de la cité chemin de fer.
Le président de la République, Alpha Condé a eu un entretien tout récemment avec Cellou Dalein Diallo le président de l’UFDG. Sur la question, le journal La Guinée Actuelle, a titré dans son N°280 du 3 mai, décrispation de la crise, le tête à tête Alpha Condé-Cellou Dalein. A l’entame, le journaliste note tout d’abord ceci : ‘’Il était 19h, ce 25 Avril lorsque le Président de l’UFDG a répondu à l’appel de son frère et ami, le Pr Alpha Condé au palais la de la colombe. Au terme de l’entretien, qui a duré deux heures et demi, sur l’organisation des élections législatives, Cellou Dalein Diallo se dit satisfait de l’invitation mais surtout de l’accueil qui lui a été réservé par celui qu’il a toujours appelé compagnon de lutte et frère.’’ Ensuite, un aperçu de l’échange entre les deux hommes à travers les propos du leader de l’UFDG : ‘’ Le président m’a expliqué qu’il ne veut pas une mascarade électorale mais des élections libres et transparentes. Je lui ai dit qu’actuellement rien ne rassure cela. Je lui ai expliqué les conditions qu’il faut remplir pour sortir de cette crise qui se résume au départ de Louncény de la CENI, la parité dans le choix des commissaires de la CENI, le choix par unanimité de la société qui doit s’occuper de la révision du fichier, la sortie des résultats de l’audit du fichier, bref la réponse du mémorandum que nous avons déjà déposé. Il m’a promis de revoir très rapidement les revendications posées et procéder à leur examen.’’ Ainsi qu’on le voit conclut le journaliste tout en s’interrogeant : ‘’Cette rencontre permettra de calmer les ardeurs afin de décrisper la croise que nous traversons. La question que l’on se pose c’est si cette rencontre entre Alpha Condé et Mamadou Cellou Dalein Diallo va à l’avantage de Louncény Camara ou s’il veut tout simplement amuser la galerie.’’
L’Indépendant dans son N°984 du 3 mai a titré sur le même sujet, Cellou reçu par Alpha, un acte mal perçu par Bah Oury. Bah Oury s’en est quelque peu pris à Cellou Dalein Diallo pour avoir accepté l’invitation du président Alpha. Pour lui, tout le dialogue passé n’est qu’une mascarade de dialogue. ‘’ Personnellement je ne l’aurai pas fait. Nous avons des objectifs communs mais de par la méthode, il peut y avoir des divergences.’’ De ses rapports avec le président de l’UFDG, Bah Oury affirme sans ambages que ceux-ci sont détériorés car il faut appeler Chat par le chat. Et le silence sur son exil forcé serait aussi un point de discorde entre eux : ‘’Personnellement, si j’étais à la place de Elhadj Cellou et lui à ma place, j’aurai agi différemment.’’ Mais malgré ce manque de soutien dont il serait victime ou sa mauvaise appréciation de la rencontre de Cellou avec Alpha, une démission de Bah Oury n’est pas envisageable car il est un père fondateur du parti comme il le dit lui-même : ‘’Je suis un des fondateurs de l’UFDG et ma vie est intimement liée à l’UFDG et aujourd’hui, pour rien au monde je ne serai en dehors de l’UFDG.’’
Sur la question du report des législatives, Le Démocrate dans son N°607 du 1er mai a titré à sa grande Une, report des élections législatives, une décision qui obéit à la recherche de consensus ! Le chef de l’Etat n’a pas jugé nécessaire de signer le décret appelant ses compatriotes aux urnes à la date du 8 juillet. Une décision qui obéit certainement à la recherche d’un minimum de consensus autour des préparatifs de ce scrutin sensé sortit la Guinée de ce long processus de transition. A écrit l’auteur du papier. Plus loin dans l’article on lit ceci : ‘’C’est à la veille de cet acte majeur devant engager la vie de la Nation que le président a multiplié les rencontres avec l’ensemble des acteurs électoraux et des partenaires techniques et financiers. Une démarche destinée à échanger autour des préoccupations qui entourent la mise en place d’un chronogramme électoral efficace.’’ Dans la foulée, il a invité : ‘’ La CENI à renforcer le dialogue avec les partis politiques, et de tenir compte de tout point de vue qui favorise la transparence et l’équité. Quant aux partis politiques, Alpha Condé demande leur pleine participation à la préparation et à la réalisation des opérations électorales, dont la plus urgente est révision des listes électorales. Aux partenaires techniques et financiers, Alpha Condé souhaite un soutien diligent pour que toutes les conditions soient réunies pour la tenue d’un scrutin exemplaire.’’
Le Nimba dans son N°039 du 3 mai a titré lui, Législatives reportées, le pouvoir constate, l’opposition exulte. Les élections législatives n’auront pas lieu au 8 juillet comme annoncé par la CENI. C’est le président de la République qui a fait le constat, le vendredi 27 avril devant les diplomates accrédités en Guinée. ‘’C’est le président qui fixe la date des élections par décret soixante dix jours. Mais j’ai dit que je ne convoquerais des élections que si j’ai la certitude que tous les problèmes sont réglés. Il ya une somme de choses qui devraient être faites qui ne sont pas faites. Il ne faut pas se cacher les choses. Moi je ne peux pas me permettre, après avoir mené tant d’années de combat, que sous ma présidence, des élections ne soient pas transparentes.’’ A dit le président Alpha Condé. Quant à l’opposition, elle est tout simplement réconfortée. ‘’L’opposition radicale l’avait prédit en jugeant cette date irréaliste dès son annonce par Louncény Camara. Ainsi, avec ce deuxième report consécutif de la date, la CENI aura donné raison à tous les pessimistes sur son incapacité à organiser des élections crédibles et transparentes. En l’occurrence, le collectif et l’ADP qui semblent réconfortés dans leur conviction.’’
Sur l’affaire Syndicat et CENI, L’Indépendant dans son N°984 du 3 mai a titré à sa grande Une, Entre Syndicat et CENI, le choix d’Alpha. La Fête du 1ermai qui est une occasion de communion syndicale à travers le monde a été célébrée en Guinée dans la cacophonie. La centrale Syndicale mère des travailleurs de Guinée est dans la dichotomie. ‘’Yamoussa Touré, minoritaire, a été empêché de célébrer le 1er mai dans la commune de Matam. Amadou Diallo, celui qui est reconnu par les 7 autres centrales syndicales du pays et par le BIT, a fêté officiellement et solennellement au palais du peuple. Alpha ne tranche pas avec un glaive comme Alexandre Le Grand mais tout semble faire croire que si le groupe d’Amadou a eu le privilège d’être au palais, tacitement, le dévolu présidentiel est jeté.’’ Ainsi, il ne reste plus que la CENI qui, imperturbablement, continue à poser des actes qui font hurler l’autre camp. Seulement, cela à des coûts et pas des moindres si tout est à rejeter. ‘’Alpha vient de trancher à moitié, pas totalement en deux. Il n’entérine pas la date du 8 juillet mais laisse la CENI en l’état. Il ne veut pas entrer dans le grabat de l’opposition et les ambassadeurs en place sont venus chez lui ainsi que Cellou Dalein et la situation vient de se décrisper un peu quand il a dit qu’il ne va pas organiser des élections qui soient sujettes à contestations que pensent les autres souris ‘’’ Conclusion du journaliste : ‘’On le voit bien, Yamoussa est lâché mais Louncény est encore en grâce.’’
A propos de l’affaire de la cité de chemin de fer, les organes parus cette semaine en ont largement fait échos. Le Démocrate dans son N°607 du 1er maia titré la dessus en ces termes, Affaire Cité chemin de fer, retour sur un contrat de bail mal ficelé. ‘’Le feu président Lansana Conté, dans le dossier de la construction de la cité chemin de fer, qui fut le crédo de son régime dès ses premières heures, peut être de bonne foi mais sans trop réfléchir et de manière hâtive sans doute, n’aura pas échappé à l’escroquerie. A l’époque, à l’avènement du CMRN au pouvoir, le 3 Avril 1984, la junte, qui venait de mettre fin au régime du défunt président Ahmed Sekou Touré, après 26 ans de règne, était applaudi, adulé, courtisé de toute part notamment par des vautours guettant sur les points faibles d’un régime volontariste mais sans vision.’’ Dans le cas espèce de la réhabilitation de la cité chemin de fer : ‘’C’est un plateau d’or et non un contrat digne de nom quia été proposé Guido Santullo, qui aurait permis à n’importe quel guinéen de facilement faire fortune sur le dos de l’Etat. C’est donc sous le couvert de contractuel de la société AFRICOF de NAjib Zaher que Guido Santullo est arrivé en Guinée pour comprendre que l’aventurier italien était tout sauf un entrepreneur encore moins un investisseur, une étiquette qu’on a la facile et fâcheuse habitude en Guinée d’attribuer ou de coller à des inconnus.’’ Il s’agit donc : ‘’ D’un bail à construction de 66 ans, garantissant la liberté de transfert à l’étranger en devises des revenus issus de l’exploitation de la cité, exonéré de tous les impôts, de toutes taxes même de la taxe domaniale annuelle durant toute cette période , est un scandale qui provoque forcement la révolte et des réactions et décisions responsables comme celle qui a été prise par le président de la République , Alpha Condé de mettre fin à cette escroquerie qui n’avait que trop duré et de restituer l’Etat guinéen ses biens qui lui ont été, certes avec la complicité de hauts cadres guinéens corrompus, volés.’’
Le Diplomate dans son N°467 du 2 mai a titré sur la même question, reprise de la cité chemin de fer, la fin d’un insolent cas d’escroquerie. Et après un détail sur le bail et tous les faveurs accordés à Guido Santullo, la rédaction du journal a mentionné ceci : ‘’En mettant fin cette insolente imposture, le professeur Alpha Condé replace l’Etat dans ses droits de propriétaire légitime de son patrimoine. Et c’est un acte salutaire qu’il vient ainsi de poser pour avertir qui ne voudrait pas l’entendre, que rien de pareil ne sera plus dans son pays. Et pour que ce cas révoltant ne soit pas l’arbre qui cache la forêt, Alpha Condé est invité à se pencher sur de nombreux autres cas qui ont émaillé les 25 ans de magistère du général Conté.’
Source: Guineenews.org