Le fantôme de Lumumba secoue la Belgique

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La quarantaine alerte, le sourire toujours aux lèvres, Flora Ouédraogo officie à la tête de «Gillas Pressing», une modeste maison de blanchisserie. La vie de celle que les employés appellent affectueusement «Tantie» semble tenir à sa fille et à sa petite entreprise.

Si elle a loupé sa première vocation – hôtesse dans une agence de voyage – Flora Ouédraogo a trouvé le bonheur et la joie de vivre dans le métier qu’elle exerce actuellement. La quarantaine bien sonnée, elle s’épanouit dans la lingerie depuis quinze ans. «L’envie d’exercer ce métier m’est venue à force de fréquenter les pressings. Chaque fois, j’amenais mon linge sale et je le récupérais bien propre et bien repassé», explique-t-elle. Si Flora voue un amour pour son métier, les écueils ne manquent cependant pas. «Les clients sont très exigeants et très regardant sur leur linge. Cela fait que nous sommes aussi vigilants».

Forte de son expérience de gestionnaire de ressources humaines, elle prend le temps de s’entretenir avec les candidats qui veulent exercer dans l’entreprise. «Avant de recruter un employé, je m’entretiens d’abord avec lui, puis je le mets à l’essai». Elle mène ainsi sa petite affaire dans une bonne ambiance familiale et espère pouvoir agrandir, dans un avenir proche, ses locaux actuels, sis à Zogona, au secteur 13 de la capitale burkinabè, tout en ouvrant des succursales dans différents autres secteurs de Ouagadougou et dans certaines villes du Burkina. Déjà, la clientèle de «Gillas Pressing», issue de toutes les couches socioprofessionnelles, reste fidèle. Et puis, grâce à un efficace travail de prospection, des clients acheminent leur linge depuis des villes de l’intérieur du Burkina. Aussi, le foisonnement des maisons et sociétés de pressing dans la capitale burkinabè n’effraie-t-il pas Flora Ouédraogo. «Si vous faites du bon boulot, les clients viendront vers vous», glisse-t-elle malicieusement.

Foi inébranlable

Fervente croyante, Flora Ouédraogo confie tout ce qu’elle entreprend à Dieu. «Chaque jour, avant de quitter le lit, je confie ma journée à Dieu», confesse-t-elle, le visage rayonnant. Dans la petite pièce qui lui sert de bureau, trônent, aux côtés de l’une de ses photos, celles de sa petite sœur et de sa fille. Une fille qu’elle chérit beaucoup, et qui fait actuellement des études d’économie hors du Burkina. La complicité entre la mère et la fille était telle que leur séparation n’a pas été facile. «Je l’ai toujours déposé à son lycée jusqu’en classe terminale. Chaque jour, je prends de ses nouvelles».

Comme toutes les mères, Flora affirme avoir le temps de s’occuper de son pressing et de sa vie de famille, sans complexe et sans résignation. «Je vis seule. Je ne suis pas mariée. Je suis très croyante. J’ai foi en Dieu. Chaque jour, je lui confie ma journée et celle de ma fille. Et jusqu’aujourd’hui, tout se passe bien», affirme la responsable de «Gillas Pressing». Outre la lingerie, Flora Ouédraogo se dit passionnée des voyages et de la cuisine.




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