La Société d’électricité de Guinée (EDG) éprouve de nos jours de sérieuses difficultés dans la desserte habituelle en électricité. Ce manquement s’explique par la chute de 12 pylônes de la centrale électrique de Donkéya à (Kindia). Les désagréments sont survenus dans la nuit du 12 mai dernier par suite d’un vent violent.
La Guinéenne d’électricité traverse une période où les clients ont le plus besoin du courant électrique. Tenez, en plus de la campagne électorale, les guinéens s’apprêtent à vivre la coupe du monde de football. Mais voilà que la société d’électricité de Guinée ne serait pas à mesure de satisfaire le besoin en électricité de la cité. Ce manque de performance sera accentué par l’arrêt de la centrale de Donkéya qui produit 15 Mgwt. Sur les raisons de l’immobilisme de ladite centrale, nous avons approché des techniciens de terrain qui expliquent les raisons de la chute des 12 pylônes. Selon le chef de la division de ligne de transport d’énergie, la chute des 12 pylônes est due à un déséquilibre provoqué par le démantèlement et du vandalisme causé par le vol des cornières. Les pylônes qui ont cédé sont de deux catégories à savoir l’alignement et l’ancrage. Sur le manque criard d’électricité dans les ménages, M N’Diaye Madiaw a déclaré : « Nous n’avons pas de centrale qui puisse permettre la desserte en électricité comme le souhaitent les clients. Il y’a une démographie qui ne dit pas son nom et les immeubles poussent comme des champignons. Pour fournir de l’électricité en toute saison, il faut au moins 400 Mgwt. A ce jour, nous avons trois centrales à savoir les grandes chutes avec 25 Mgwt, Garafiri 75 et Donkéya 15 ; faîtes le calcul, vous trouverez le manque à gagner ». Abondant dans le même sens que son prédécesseur, le directeur général adjoint chargé de l’exploitation a reconnu que l’EDG est confrontée à un important déficit de production d’énergie. Il dira que la saison pluvieuse qui s’annonce permettra de mettre à contribution les centrales électriques pour la fourniture du courant pour les familles de Conakry et ses environnants. Parlant des dégâts causés, le DGA a souligné qu’en plus des pylônes couchés, les autres sont fragilisés par le fait de certains citoyens qui démantèlent nuitamment les cornières. Pour la sécurisation des installations en pylônes, M Soriba Bangoura ‘’Surcouf» confie que sa société a mis en place des équipes de patrouille. Pour rétablir rapidement les dégâts causés sur la ligne de conduite de Donkéya. M Bangoura soutient qu’ils sont en contact avec des sociétés qui ont déjà réalisé des travaux de conduite de haute tension. Pour la réparation d’un pylône, le coût est estimé à plus de 30 millions Gnf par unité. Il a aussi lancé un appel aux populations riveraines des pylônes de Garafiri, d’y veiller pour éviter qu’ils ne subissent le même sort que ceux de Donkéya car Garafiri est la plus grande centrale qui produit 75 Mgwt. L’EDG porte un doigt accusateur sur les services de sécurité et de la justice de Kindia pour leur lâcheté dans la libération des voleurs des cornières et autres matériels électriques.
