On ne le dira pas assez, les performances de l’équipe nationale du Ghana au Mondial sud-africain sont aussi le reflet d’un pays qui se positionne dans tous les secteurs. Modèle incontesté et incontestable de démocratie en Afrique subsaharienne, ce pays passe même pour l’exception en matière d’alternance et d’organisation d’élections libres et transparentes. Ses dirigeants ont donné la preuve de leurs capacités à passer le témoin sans haine ni guerre civile.
Du capitaine Rawlings au Professeur John Atta Mills en passant par John Kufuor, les présidents se sont succédé sans heurts. Ils sont simplement fairplay et ont eu le souci de préserver l’image de marque de leur patrie. Lorsque les premiers responsables d’un pays savent préserver l’essentiel, cela ne peut que contribuer à rassurer leurs concitoyens et à leur donner l’énergie nécessaire pour le représenter dignement. Ce n’est donc pas par hasard que les Black Stars, véritables étoiles du Ghana qui gagnent, sont aujourd’hui motivés et soudés pour aller de victoire en victoire. Dignement et avec beaucoup d’humilité et de modestie, ils font la fierté du Ghana et par ricochet d’une Afrique qui gagnerait à prendre exemple sur cette équipe, sur ce pays.
En s’imposant comme un modèle de démocratie mature et aussi d’économie, le Ghana s’est donné les moyens et surtout la patience de bâtir une équipe nationale à la hauteur de ses ambitions. La coupe du monde est bien à leur portée. Ils ont raison d’y croire. L’Afrique qui gagne, c’est possible. Le Ghana en est la preuve.