Ebola: des ONG menacent de suspendre leurs opérations à Guékédou

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Conakry- L’OMS, MSF et la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge ont, au cours d’une réunion avec le comité interministériel sur l’épidémie d’Ebola attiré l’attention des autorités guinéennes sur la situation d’insécurité qui prévaut à Guékédou. Elles menacent de suspendre leurs activités dans cette préfecture, si des mesures adéquates ne sont pas prises, a appris afrinews.org sur le site officiel de l’OMS.

Selon les partenaires de la santé, des rumeurs de manifestations des jeunes circulent depuis le weekend dernier à Guékédou. Ces jeunes pourraient s’en prendre au Centre de Traitement de la maladie à virus Ebola: «Vingt-cinq (25) villages repartis dans 7 des 9 Sous-préfectures de Guékédou font de la résistance à la mise en œuvre des activités, notamment les enterrements sécurisés, le suivi des cas contacts et les activités de sensibilisation. En outre, ces villages ne veulent plus de la présence des humanitaires dans leurs localités. En plus, il y’a de plus en plus des rumeurs persistantes d’attaque des jeunes contre le site des acteurs humanitaires et le Centre d’Isolement pour la prise en charge des malades d’Ebola. Des véhicules de MSF et de l’OMS ont subi des dommages en fin de semaine dernière. Nous plaidons pour une forte implication des autorités afin de nous permettre de continuer à travailler pour stopper la propagation de l’épidémie », a dit le Dr René Zitsamalé-Coddy, représentant résidant de l’OMS et coordonnateur par intérim des activités opérationnelles du Système des Nations unies en Guinée,

Poursuivant au nom de tous les partenaires, il a laissé entendre que: « La conséquence d’une suspension des activités, c’est l’impossibilité de suivre les cas contacts avec un risque élevé d’explosion de nouveaux foyers et de propagation de l’épidémie, y compris dans d’autres localités proches de Guékédou ».

Le Représentant de l’OMS, a également relevé l’insuffisance de la communication à l’endroit des populations: « On ne sent pas une forte implication des médias d’Etat, ni de la société civile. Des efforts doivent être faits en faveur de l’information et de la sensibilisation des communautés pour l’adoption des mesures de prévention », a ajouté le Dr Coddy.

Ibrahima Sory Bah pour afrinews
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