Conakry- Le comité de riposte à la fièvre hémorragique Ebola était devant la presse ce samedi matin pour faire le point sur l’évolution de l’épidémie. Au cours de cette rencontre, le chef service prévention et lutte contre les maladies épidémiologiques, Dr Sakoba Keita, a fait la mise au point sur la guerre des chiffres entre le gouvernement guinéen et l’organisation mondiale de la Santé (OMS), a constaté Afrinews.org.
Revenant sur les bisbilles au tour du nombre des cas d’Ebola en Guinée, Dr Sakoba Keita, a affirmé que jamais il y a eu contradiction entre le gouvernement guinéen et l’OMS. « Chacun de nous a des principes qui ont été adoptés par le gouvernement guinéen. Il ya aussi des principes à l’OMS et c’est eux qui se chargent des investigations pour tous ce qui est comme indicateur de santé. Et chaque déclaration a des objectifs précis », déclare Dr Keita.
Selon Dr Sakoba, les 300 morts publiés par l’OMS sont des morts cumulés en Guinée au Libéria et en Sierre Léone. « On n’a pris les morts du au cas probable, au cas suspect et cas confirmé. L’OMS n’a jamais fait de tel cumule. On ne peut pas minimiser c’est que nous avons, mais on ne veut pas aussi qu’on nous sous estime pour créer la panique autour de notre pays », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter, « les représentants du ministère de la santé est en étroite collaboration avec les partenaires de l’OMS et MSF. Nous avons deux agents qui sont à côté et qui ont les mêmes bases de données qu’eux. Cette guerre des chiffres crée par endroit des anxiétés parce que lorsqu’on dit qu’il ya 500 ou 300 et quelques morts on ne précise même pas la période. C’est du quel temps à quel temps et où sa c’est passé », regrette le chef service prévention et lutte contre les maladies épidémiologiques.
A en croire, Dr Sakoba, c’est à cause de la stigmatisation sur le plan social que le gouvernement a décidé de ne pas communiquer les différends cas. « Face à cette situation, nous avons décidé de ne pas vous communiquer les autres cas parce qu’ils vont changer de catégorie et de ne communiquer sur les cas confirmés qui ne vont jamais changer de classe. Mais si les investigations de l’OMS et MSF n’arrivent pas à trouver que c’est un vrai cas on le sort de nos comptes » a souligné Dr Sakoba
Selon les autorités guinéennes, au jour du 20 juin la guinée a enregistrée 250 cas confirmés de fièvre hémorragique dont 158 décès avec 67 guéris. Tandis que l’organisation mondiale lui annonce que la Guinée a enregistrée 264 morts sur 398 cas cumulés. Sur les 398 cas, 254 ont été confirmés comme étant dus au virus Ebola.
Ibrahima Sory Bah pour Afrinews
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