3ème mandat: un collectif d’artistes s’engage à barrer la route à Alpha Condé

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Conakry- Des artistes de la musique urbaine regroupés au sein du collectif “Atö” en langue malinké et qui signifie “cesse” ont exprimé leur opposition à une prolongation du mandat de l’actuel chef de l’État au-delà de 2020. C’était en faveur d’un point de presse tenu ce lundi 22 avril 2019 dans la capitale guinéenne.

Comme arme à la main, Djani Alpha, Bill de Sam, Aldji Mamdi, Moula Thug, Climpoko, Djobala, Makovi, Capitaine Donkhodi, Mo Zion, Lord, Fadjidi et cie ont présenté un single intitulé « Atö, Akhadan firinma ». Ce qui veut dire en français: « cesse, limite-toi à deux mandats ».

Très content, le coordinateur du front national pour la défense de la constitution (FNDC), Abdourahmane Sanoh a déclaré ceci: “en vous accueillant ici chers frère, vous montrer à l’opinion nationale et internationale qu’il y a cette autre partie des artistes du monde des arts qui a le sens de la dignité, qui a le sens de l’honneur et qui ne peut pas vendre ou se laisser vendre à cause de miettes volées à notre dos pour soutenir un projet aussi dangereux et aussi humiliant, aussi insultant que celui de vouloir nous proposer une imposture à travers une fallacieuse nouvelle constitution”.

Quant à Djani Alfa, porte-parole du collectif, il a expliqué le contexte de leur combat: “à quoi ça sert d’avoir dit Non le 28 septembre si, 60 ans plus tard, on doit encore tenir les mêmes débats. L’histoire retient que la vie est un combat, c’est une évolution. Soit tu évolues avec l’histoire, soit l’histoire évolue sans toi. Quand on parle de 3è mandat, on n’est pas en train de parler de la personne directe du professeur Alpha Condé. Il faut comprendre aujourd’hui, réviser cette constitution, garder Alpha Condé au pouvoir, ce serait garder tout un système au pouvoir. Il n’y aura pas de changement possible..Si ça passe avec lui, la personne qui viendra, fera exactement la même chose. Il ne s’agit pas là d’un parti politique”, a-t-il prévenu.

Ce collectif qui vient s’ajouter aux partis politiques de l’opposition, des plates formes de la société civile, des syndicats entend s’investir sur le terrain pour empêcher un tripatouillage de la constitution, à en croire son porte-parole.

Youssouf Keïta




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