11 novembre: Hollande hué sur les Champs-Elysées, 74 manifestants interpellés

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Les querelles politiques ont pris le pas sur le devoir de mémoire. Pour la première fois un président de la République, François Hollande, a été hué lundi à son passage sur les Champs-Elysées lors de la cérémonie du 11 novembre et des heurts ont éclaté entre policiers et des manifestants.

Certains manifestants, qui étaient déjà présents lors du défilé du 14 juillet, ont crié «Hollande démission, dictature, ta loi on n’en veut pas!» en référence à loi sur le mariage pour tous. Quelques personnes se sont retrouvées par terre, maîtrisés par des forces de l’ordre qui ont procédé à 74 interpellations selon la préfecture ce police. Quatre personnes ont été placées en garde à vue pour «outrage et rébellion». Agés d’une vingtaine d’années à 34 ans, ces manifestants seraient proches du mouvement le Printemps Français.

Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a dénoncé ces huées et pointé la responsabilité de l’extrême-droite.

D’autres protestataires portaient des «bonnets rouges» symbole de la contestation bretonne. Quatre jours après son discours de l’Elysée, dans lequel il a appelé au rassemblement autour du souvenir des combattants de 14-18, le chef de l’Etat a déposé un gerbe devant la statue de Georges Clemenceau, au pied des Champs. Après le ravivage de la flamme sous l’Arc de triomphe, il va s’entretenir avec les familles de soldats morts durant l’année écoulée en opérations extérieures (opex), essentiellement au Mali, où sept militaires français ont été tués depuis le début de l’opération Serval.

Un peu plus tôt, le candidat FN à la mairie de Paris, Wallerand Saint-Just, et une vingtaine de soutiens qui se tenaient à quelques centaines de mètres de l’Arc de triomphe, ont été conduits un peu plus loin par les forces de l’ordre. Au cours de leur évacuation dans le calme, trois femmes avec des bonnets rouges et soutenant le mouvement breton ont été également éconduites.

Valls : les manifestants des Champs-Elysées «liés à l’extrême droite»

«Tous les personnes interpellées sont connues pour leur activisme et leurs idées. Ils font partie du Printemps Français ou du Renouveau Français. L’extrême-droite n’aime pas la France, c’est ce qui la caractérise depuis toujours» a jugé le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls.

Des opposants à l’extrême droite ont également manifesté, scandant «A bas le Front national» ou encore «le Front national c’est la guerre», à quelques mètres du lieu où ont été emmenés le candidat Front national. Les voitures du cortège présidentiel ont quitté les lieux sous les sifflets.

Dans l’après-midi, le chef de l’Etat doit se rendre à Oyonnax, dans l’Ain, pour un hommage croisé aux combattants de 1914-1918 et aux résistants de la deuxième Guerre mondiale. Le 11 novembre 1943, environ 200 maquisards de l’Ain et du Haut-Jura avaient défilé, drapeau tricolore en tête, jusqu’au monument aux morts de la ville, pour y déposer une gerbe portant l’inscription «Les vainqueurs de demain à ceux de 14-18».

Par ailleurs, un député UMP, Bernard Reynès, a été blessé à l’arme blanche ce lundi matin lors des commémorations du 11 novembre à Chateaurenard (Bouches-du-Rhône). Selon les premiers élements, il aurait été blessé de trois coups de couteau dans le dos par un individu qui se serait glissé dans le cortège. Deux autres personnes ont été blessées, la maire adjointe Françoise Cestier et l’élu Louis Bouchet. L’agresseur a été interpellé.

leparisien




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