Inculpation de Dadis: réactions de Dalein, l’OGDH et la FIDH

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Conakry- l’actualité reste dominée ce jeudi 9 juillet par l’inculpation de l’ex chef de la junte guinéenne, le capitaine Moussa Dadis Camara dans le dossier du massacre du 28 septembre 2009. Depuis cette annonce mercredi soir, les réactions se succèdent, a constaté Afrinews.org

A l’époque, un rassemblement des forces vives avait été réprimé à sang par des éléments de la garde présidentielle et une milice au solde de la junte. Le pool des juges en charge du dossier a déjà inculpé quatorze autres personnes civiles et militaires pour leur implication présumée dans ce massacre.

Ce matin, nos confrères de RFI, ont recueilli successivement les réactions de:

Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition. C’est avec lui que Dadis voulait s’allié dans la perspective de la présidentielle du mois d’octobre

« J’ai toujours lutté contre l’impunité mais je suis contre l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques. Et c’est ce qui arrive malheureusement depuis que Dadis a décidé de s’engager en politique, il a décidé de nouer une alliance avec l‘UFDG. Les choses se sont accélérées curieusement et la mission des juges qui est partie à Ouagadougou a été envoyée par les autorités du pays pour inculper Dadis », estime le leader de l’UFDG, quis e demande : « Pourquoi deux semaines avant son retour, on envoie des juges pour l’inculper sur place ? »

Abdoul Gadieri Diallo, porte-parole de l’OGDH, l’Organisation guinéenne des droits de l’homme y voit un signe encourageant. « Ça nous amène à penser que personne n’est au-dessus de la loi et que à chaque fois que des situations comme ça se présentent, on devrait procéder de la même manière », juge-t-il. « Bon, l’inculpation elle-même ne signifie pas qu’il est condamné ou qu’il est formellement accusé mais nous espérons qu’en tant que président à l’époque des faits et en tant que chef des forces armées, il va être très difficile pour monsieur Dadis Camara d’échapper à la rigueur de la justice. »

Florent Geel, directeur Afrique à la Fidh, « Cette inculpation est un fait majeur dans la vie politique guinéenne, un fait qui signifie une chose très simple : on ne peut plus impunément ordonner la violence politique et faire ne sorte d’utiliser la violence pour conserver ou conquérir le pouvoir. En cette année électorale ce message est absolument fondamental et très important car la Guinée a besoin de paix, de stabilité de calme, et non d’aventures d’individus à la tête de l’Etat ou à la tête d’un putsch militaire. »

Aux dernières nouvelles, on apprend que l’ancien putschiste devrait être entendu à nouveau lundi à titre d’inculpé.

Mariam Diallo pour Afrinews




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