Guinée: une ONG publie son rapport sur les violences en région forestière

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Conakry- Au cours d’une conférence de presse tenue ce vendredi à la maison de la presse, la ligue guinéenne des droits de l’Homme (LIGUIDHO), a présenté le rapport d’enquête sur les violences inter communautaires de juillet 2013 à Koulé, N’Zérékoré et Beyla. C’est un document de 46 page qui est intitulé ‘’ Guinée: les victimes de Koulé, N’Zérékoré et Beyla demandent que justice soit faite, après les violences inter communautaires de juillet 2013’’, a constaté Afrinews.org.

Selon le président de la LIGUIDHO, Me Emmanuel BAMBA, cette mission d’enquête sur les conflits intercommunautaires de juillet 2013 survenues à Koulé, N’zérékoré et Beyla a été effectué du 1er au 10 décembre, 2013, sur financement d’OSIWA.

Pour lui, le conflit intercommunautaire sanglant qui a opposé les guerzés et les koniankés du 15 au 17 juillet 2013 a entraîné des pertes en vies humaines, des dégâts matériels très importants dont la destruction et l’incendie de plusieurs églises et mosquées. « au cours de l’enquête, les témoignages et sources documentaires de la Liguidho ont identifié 217 morts dont 73 femmes et 48 enfants, 473 blessés dont 142 femmes et 104 enfants, 12 personnes handicapés dont les membres ont été coupés à l’aide de la machette et 267 portées disparues », regrette t-il.

Poursuivant son intervention, le conférencier a fait savoir que les enquêteurs se sont intéressés sur les causes de la recrudescence des conflits en Guinée Forestière. « D’après les témoignages des citoyens en plus des raisons religieuses, les tensions sont aussi d’ordre historique. Pour ce qui est des causes historiques, c’est parce que les deux communautés ne s’entendent pas sur la première communauté à s’y installer à N’Zérékoré. Socio-économique, parce que les guérzés considèrent que les koniankés ont fini d’acheter leurs parcelles au centre ville de N’Zérékoré et religieuses, parce que les deux communautés pratiquent des religions différentes (musulmane pour les uns et chrétienne et protestante pour les autres) », explique Me Emmanuel Bamba.

Plus loin le président de la LIGUIDHO a énuméré d’autres causes dont entres autres: l’impunité, le discours politique de feu General Lansana Conté en 1991, la justice privée, l’usage d’armes de guerre, d’armes légères, de fusils de chasse, machettes et autres armes blanches, l’indifférence ou la négligence notoire des autorités.

Ibrahima Sory Bah pour Afrinews
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