Guinée: une femme enlevée à Conakry, retrouvée à Faranah, son mari explique

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femme cosaConakry- L’insécurité qui frappe le pays prend une nouvelle forme. Les kidnappings et enlèvements sont les modes opératoires des bandits. Le dimanche dernier, une femme qui se rendait à une réunion familiale à Enco5 s’est vue enlevée par des inconnus, a appris Afrinews.org

Aux dires de son mari, les ravisseurs de son épouse parlaient des langues étrangères. C’est au moment de leur discussion que la pauvre dame a pu s’échapper entre Mamou et Faranah. Sortie de chez lui le dimanche, c’est ce mercredi que la femme a pu regagner son domicile situé à Cosa-Fofanaya (commune de Ratoma).

Voici en exclusivité, les explications de son mari:

‘’Le dimanche 10 mai, on avait une réunion de famille à Enco5 au niveau de conteneur. Il y avait eu deux réunions que ma femme n’avaient pas participé, on s’est dit que ce n’était pas normal de chômer trois réunions consécutives. Je lui ai remis l’argent, elle est partie à Cosa. Mais y avait un problème de véhicule. Elle s’est embarquée à bord d’un véhicule personnel. Avant d’y entrer, le jeune qu’elle a trouvé est descendu soit disant qu’il descend tout près (à la cantine de simanbossia). C’est ainsi qu’elle est rentrée. Elle a trouvé ce jeune, une autre femme qui portait des lunettes et le chauffeur. Arrivé à simanbossia, celui qui avait dit qu’il va jusqu’à ce niveau n’est pas descendu. Elle a commencé à douter. Une fois au conteneur, elle a dit qu’elle voulait descendre, le chauffeur ne s’est pas arrêté et a augmenté la vitesse et plomber automatiquement les vitres fumées. A partir de là, elle a su que c’était sérieux. Ma femme a éteint son téléphone comme elle était voilée, elle a mis son téléphone dans ses soutiens. Quelques minutes, après, elle a perdu conscience. C’est seulement en brousse qu’elle s’est réveillée dans la voiture attachée aux pieds. Elle était seule, ses ravisseurs discutaient à côté, elle a profité pour se glisser à terre de l’autre côté de la voiture et ramper en brousse. Elle a continué à marcher durant toute la nuit. Le matin du lundi, elle a trouvé un arbre, fatiguée et faim. Elle a allumé son téléphone, j’ai reçu le message d’alerte. Je lui ai appelé mais elle ne savait pas là où elle se trouvait. Et son téléphone était déchargé et s’est éteint.

Entre temps, j’avais entrepris des démarches au niveau de la gendarmerie de Hamdallaye, à la Direction de la Police Judiciaire (DPJ) et au près de son operateur téléphonique afin de répertorier ses derniers appels pour voir s’il n’a pas été filé par quelqu’un. On m’avait demandé de repartir le lendemain mardi. Mais je n’étais pas rassuré. Je suis allé faire passer des communiqués dans certains radios privées.

Sur le chemin de retour à la maison, un second message d’alerte est venu dans mon téléphone. J’ai compris qu’elle a encore allumé le téléphone, j’ai appelé une nouvelle fois, mais j’ai constaté que ce qu’elle me dit montrait qu’elle a perdu la conscience. Elle pleurait au téléphone, elle me demandait de bien garder nos enfants (deux). Le téléphone s’éteint pour la troisième fois. Je ne savais quoi faire. A chaque instant, elle allumait son téléphone. Aux environs de 17heures, toujours le lundi, son esprit était un peu revenu, on a pu causer. Je lui ai dit de chercher quelqu’un au bord de la route pour demander l’endroit où elle se trouvait afin qu’on sache là où on peut aller la chercher.

A la tombée de la nuit, elle a aperçu une voiture, elle a brandit son téléphone allumé. La voiture s’est arrêtée, elle a trouvé un couple avec ses enfants. Mais ces gens là avaient peur de l’approcher. Elle s’est expliquée. Ils ont compris. Au cours de leur causerie, le frère de la femme appelle, le monsieur décroche pour dire à son grand frère que la Dame était sur la route de Faranah. Au téléphone, le monsieur a accepté de partir avec elle dans un village proche. La confier sa fille qui étudie dans ce village. Elle a passé la nuit las bas. Le matin, la fille est partie à l’école, laissant à la maison, la femme.

Lorsqu’on m’a informé, j’ai pris une moto avec mon oncle on est allé la nuit. On est arrivé sur les lieux le matin. J’ai appelé le monsieur mais il avait peur. Il n’a pas accepté de venir, il m’a tout simplement indiqué là où ce trouve ma femme. Nous sommes allés trouver qu’effectivement c’est elle. Elle pleurait, difficilement qu’elle a accepté de monter sur la moto. On est venu à trois sur la moto jusqu’à Mamou ville. Après on s’est embarqués à bord d’un véhicule pour Conakry. Depuis qu’elle est arrivée, c’est ce matin qu’elle a repris la conscience. Elle commence à reconnaitre les gens.

On est allé à l’hôpital, on dit qu’elle n’a pas été violée, ni violenté. C’est la peur et la faim qui l’a terrorisé’’.

Au moment où nous quittions le domicile familial à 9heures, le mari de la femme se rendait à la gendarmerie de Hamdallaye et à la DPJ pour annoncer le retour de sa femme.

Abdoulaye Maci Bah pour Afrinews

+224 622 44 99 66

 




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