La semaine écoulée, nous avons lu pour vous les sujets axés sur la visite d’État du président sénégalais en Guinée, l’an 2 de la présidence du Pr Alpha Condé, le quiproquo autour de la date du 12 mai pour la tenue des législatives, le ralliement de l’ADP et du Collectif par le Club des Républicains et les protestations des médias contre les récentes suspensions et mises en gardes du CNC.
Les journaux parus cette semaine ont largement fait échos de la visite d’État de deux jours que le président sénégalais Macky Sall vient d’effectuer en Guinée. Là-dessus, La République à sa Une N°393 du 18 décembre titre, Enfin Macky Sall à Conakry, deux jours de visite de travail pour concilier et réconcilier les vues. Le journal rappelle que cette visite effectuée du 16 au 17 décembre par Macky Sall, se situe dans le cadre du raffermissement des relations d’amitié, de coopération et de bon voisinage entre le Sénégal et la Guinée. Le journal rapporte également que pendant ces deux jours de visite, les deux présidents ont eu des entretiens fructueux sur le plan bilatéral même si précision est faite que c’est selon ce que les deux ont laissé entendre lors du point de presse qui a couronné la visite. Un point de presse au cours duquel les deux chefs d’État ont mis l’occasion à profit pour réaffirmer leur ferme détermination à capitaliser les liens mais aussi de mener des consultations sur les questions de politiques sous régionales, régionales et internationales en vue de faire de l’axe Conakry Dakar, un modèle de partenariat dynamique.
La Lance titre lui à sa Une N° 827 du 19 décembre, Macky Sall du Sénégal en visite d’État, Maada Bio de Sierra Léone en catimini à Conakry. Le journal commence tout d’abord par rappeler l’objet de la visite d’État de Macky Sall qui est le renforcement des liens de coopération avant de rapporter quelques propos de ce dernier. ‘’Nous avons été reçu en ami, en voisin. Pour une fois j’ai bien dormi parce qu’il a fallu qu’on me réveille ce matin. La seule dimension qui a manqué, c’est le volet culturel. Nous aurions bien voulu profiter de ce patrimoine, la musique guinéenne. Je pense que le Bembeya existe toujours, on aurait aimé profiter de cela.’’ Parlant de l’autre visite qu’il qualifie de top secret et qui est celle du Gl Julius Madaa Bio, le malheureux finaliste de la récente élection présidentielle léonaise. Venu à bord d’un avion affrété par le président Alpha Condé, Madaa Bio s’est entretenu le 14 décembre à huis clos avec Alpha Condé. Selon le journal, les indiscrétions rapportent qu’Alpha Condé l’a fait venir pour lui demander d’accepter la victoire de Baï Koromah. Chose qu’il aurait catégoriquement refusée.
Le Démocrate dans sa parution N° 640 du 18 décembre, à propos de la Visite du président Sénégalais, titre lui, Macky Sall à Conakry, les dessous d’une visite. On lit que cette visite d’Etat est une manière de passer à revue les relations de coopération, des relations qui avaient connu un coup de froid sous l’ère Wade. Wade que le président Condé ne semblait pas porter dans son cœur selon le journal qui rappelle qu’à preuve, le chef de l’Etat guinéen avait publiquement indexé le Sénégal de servir d’arrière base à des opposants à son régime. C’est le cas d Bah Oury, vice président de l’UFDG et de Tibou Kamara, ancien secrétaire général de la présidence sous la transition sans oublier le businessman Diallo Amadou Oury dit Sadakadji. On lit que le président Alpha Condé n’aurait pas en réalité digéré le soutien supposé de l’ancien président sénégalais à son challenger Cellou Dalein Diallo lors de la présidentielle de 2010. Selon le journal, maintenant que la page Wade est tournée, Conakry ne peut que renouer le contact qui n’était d’ailleurs pas définitivement rompu avec Dakar.
A propos de l’an 2 de la présidence du Pr Alpha Condé, Le Lynx titre à sa Une N° 1079 du 17 décembre, Cona-cris : 21 décembre 2010- 21 décembre 2012, deux bougies pour Alpha Grimpeur, la Guinée, au bord de l’implosion ! Le journal rappelle qu’il y a bientôt deux ans jour pour jour que le Grimpeur a prêté serment. On lit aussi qu’il a hérité d’une situation socio politique marquée, outre par l’extrême pauvreté, par le communautarisme et les replis identitaires. Mais selon le journal, c’est la pauvreté des débats des candidats pendant la transition qui a fait que chaque politicien, pour convaincre son électorat, n’a trouvé mieux que d’en appeler à son ethnie, à sa région. Un peu plus loin, il est noté que Alpha Grimpeur, intello émérite et opposant historique expérimenté, n’a pas su ou voulu poser des actes réconciliateurs et fédérateurs des guinéens afin de les mettre au travail, face au redoutable défi de construction de la Guinée, si en retard. Après avoir mis le doigt sur les différents problèmes qui sont l’incompétence et le Zèle des militants, on lit quelques solutions aux problèmes guinéens : ‘’Pour détribaliser les guinéens, le meilleur instrument, c’est leur éducation à la citoyenneté, c’est-à-dire leur formation et leur information sur leurs droits et devoirs, sur les lois, les codes et les institutions en charge de la gestion de leur cohabitation. Et surtout l’application des lois et l’impitoyable lutte contre l’impunité. Simultanément, l’État doit être juste dans la distribution des richesses’’.
Sur le quiproquo autour de la date du 12 mai pour la tenue des législatives, on lit dans les colonnes toujours du Lynx titre dans son N° 1079 du 17 décembre, date des élections légis-tardives, Bakary Faux Fana vise le 12 mai 2013 ! On lit que c’est le 11 décembre que le prési de la CENI a promis aux guinéens des législatives le 12 mai. Selon le journal, dans un premier temps, plus d’un guinéen a applaudi la nouvelle. Puis le syndrome Loup Ceni Camara avec ses dates jamais respectées rappelle à l’ordre. Bon nombre d’observateurs se demandent si la date de Bakary Faux Fana est tenable, quoique six mois nous séparent du jour j. Aussitôt déclamée la date, aussitôt les dix commissaires accusent Bakary d’avoir pris une date unilatérale qui n’est le fruit d’aucun consensus. L’ADP et le Collectif n’ont pas tardé non plus à se faire entendre. Si ces leaders disent ne pas être surpris par cette méthode qui rappelle celle qui était appliquée dans le passé par le pouvoir à travers Louncény Camara, ancien président de la CENI, ceux de la mouvance se disent satisfaits de cette date et se félicitent de la hauteur de vue de la nouvelle CENI.
L’Observateur dans son N° 625 du 17 décembre titre à propos, CENI, les premiers faux pas de Bakary Fofana. On lit que ce dernier serait au service du pouvoir selon de nombreux leaders de l’opposition. Sa dernière sortie fixant la date des prochaines législatives au 12 mai 201, qu’il aurait décidé de façon unilatérale lui crée de sérieux ennuis avec les autres membres de la CENI. Cette sortie a crée un tollé dans la cité au point que l’opposition l’accuse d’être de mèche avec le président Alpha Condé. Il est accablé par la même opposition d’avoir gardé sur lui le rapport de l’OIF. Un rapport qui épingle l’opérateur sud africain Way mark et son partenaire local Sabary technologie et qui, selon le journal, élaboreraient une liste électorale tronquée, plutôt taillée sur mesure pour donner la majorité au RPG Arc en Ciel à la future Assemblée.
Sur la même question, Le Démocrate dans sa parution N° 640 du 18 décembre, titre, Bakary Fofana désavoué, vers une CENI mort-née ‘ Le journal rapporte que le président de la CENI s’est attiré les foudres de l’opposition dont le leader CEllou Dalein Diallo a demandé purement et simplement son départ. Pour avoir commis le pêché de dissimuler le rapport de l’OIF, tout en rendant public un chronogramme électoral de façon unilatérale. Le journal note que ce comportement qui dénote de sa dépendance vis-à-vis du gouvernement pourrait conduire à la remise en cause de la CENI elle-même, qui à l’allure où vont les choses sera vouée à disparaitre.
A propos de l’avant dernier sujet de cette revue qui est le ralliement de l’ADP et du Collectif par le Club des Républicains, Le Lynx dans son N°1079 du 17 décembre titre, marigot politique, les centristes rejoignent le Collectif et l’ADP. Le journal écrit que le 13 décembre, le Centre a rejoint l’opposition. Rapportant les propos du leader de l’UFR, on lit ceci : ‘’Les partis du Centre qui sont regroupés dans le Club des républicains ont décidé de se joindre à l’ADP et au collectif pour constituer une opposition républicaine, face à un système qui veut absolument imposer le parti Etat, le parti unique dans notre pays. Dorénavant, les partis de Bouba barry Big Up, de Cas sorry Fofana et de Lapin Doré vont mener aux côtés de l’opposition, la lutte pour l’institution d’un régime démocratique en Guinée.’’
Le Populaire dans sa livraison N° 331 du 17 décembre titre à propos, sur la réaction du leader Bah fFsher par rapport au départ du club des républicains pour rejoindre l’opposition. ‘’Les opportunistes sont partis et ils n’ont rien emporté’’. Selon Bah Fisher, ces partis se réclamaient du centre. ‘’Je pense aujourd’hui que les choses sont claires. Le PNR qui est parti reste un vrai parti du centre, un parti centriste. Aujourd’hui, tous ces partis qui étaient venus opportunistes en politique au sein de notre courant sont partis. je pense qu’ils sont partis avec toutes leurs structures comme ils sont venus. Ils n’ont rien apporté et ils n’ont rien emporté. Et laissez-moi vous dire que les guinéens savent aujourd’hui qui est le vrai parti du centre. Vous vous souviendrez que le PNR est le seul parti constant des ses prises de position. Nous n’évoluons pas en fonction d’intérêt mesquins pour des postes administratifs ; nous évoluons en fonction de nos convictions politiques.’’
Sur le dernier sujet qui est axé sur les protestations des médias contre les récentes suspensions et mises en gardes du CNC, L’Indépendant da son N° 1017 du 20 décembre titre sur la déclaration de l’URTELGUI à propos de la suspension de deux émissions de radio. Une déclaration dans laquelle l’union des radiodiffusions et télévisions libres de guinée condamne la suspension de l’émission ‘La ronde des journalistes’ de la radio Planète FM et l’interdiction de micro de son animateur Mandian Sidibé, ainsi que la mise en demeure de la radio Espace FM pour son émission ‘Les grandes gueules.’ Une condamnation qui exhibe la volonté manifeste du CNC de restreindre la liberté de presse tout en exigeant que ces décisions soient purement et simplement levées.