GUINÉE : Revue de presse de la semaine du 22 au 26 octobre

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Cette semaine, les journaux ont largement fait échos des revendications salariales des syndicalistes, la guéguerre autour de la composition de la CENI, la création du parti de Faya Millimono, les 500 millions de francs guinéens donnés aux femmes par le président Alpha Condé et l’expulsion des 26 maliens avec l’intervention des autorités maliennes sur la question.

Les revendications salariales des syndicats, on en parle encore. Le Standard dans son N° 143 du 23 octobre titre à propos, revendications salariales, les syndicats mettent-ils la barre très haut ‘ Le journal fait tout d’abord un état des lieux en ressortant le bras de fer qui existe actuellement entre le gouvernement et les centrales syndicales à propos de l’augmentation des salaires des fonctionnaires. Les syndicats qui rejettent les 15 d’augmentation du gouvernement pour réclamer les 200 pour cent. ‘’Le gouvernement a promis à ce jour une augmentation de 15 pour cent. Une augmentation rejetée par les huit centrales syndicales et Ahmadou Diallo et ses camarades se disent déterminés à mener le combat jusqu’à la satisfaction de leurs revendications salariales c’est-à-dire les 200 pour cent’’ Et abordant la question grève brandie par les syndicats, le journal s’interroge. ‘’ Les syndicats n’écarteraient pas l’éventualité d’une grève, aux conséquences imprévisibles. Mais la question, et à juste raison, est de savoir si cette menace de grève fera reculer le pouvoir.’’ L’autre aspect non moins important soulevé par le journal est la mésentente constatée au sein même du syndicat guinéen, tout en revenant sur le cas Amadou Diallo et Yamoussa Touré à la CNTG. ‘’

Depuis un certain temps, force est de constater que la discorde et la cacophonie ont fini par s’installer à des degrés différents au sein des principales syndicales du pays. Il aura fallu l’intervention du Chef de l’Etat pour mettre fin à la guéguerre entre Amadou Diallo et Yamoussa Touré pour le leadership de la confédération nationale des travailleurs de Guinée, la plus ancienne des huit centrales syndicales du pays.’’ Conclusion du journal, si certains trouvent légitimes les revendications des centrales syndicales, d’autres par contre estiment qu’elles ont mis la barre très haut à un moment où le Pr Alpha Condé est entrain de revenir dans les bonnes grâces des partenaires financiers pour s’être imposé une certaine rigueur dans la gestion de ses fonds.

Le Démocrate dans sa parution N° 632 du 23 Octobre titre sur la même question, revendications salariales, la commission de négociation ferait-elle double jeu ‘ Le journal fait échos de l’Assemblée générale des huit centrales syndicales la Bourse du Travail tenue le 18 octobre. Une assemblée au cours de laquelle des syndicats comme Mamadou Mansaré et Amadou Diallo se sont exprimés, ce qui n’est pas resté sans faire des mécontents. Et rapportant les propos de Mamadou Mansaré qui a appelé ses camarades à être solidaire, le journal note : ‘’ Nous voulons vivre décemment, dignement sans mendier. C’est 3.500.000 qu’un fonctionnaire guinéen dépense par mois…’’ Quant à Amadou Diallo, il a plutôt appelé à l’acceptation des 25 pour cent proposés par le gouvernement : ‘’ Je vous demande d’accepter la proposition du gouvernement de l’augmentation de 25 pour cent.’’ Ce qui n’a pas du tout plu à ses amis. Certains travailleurs ont qualifié la commission de négociation de vouloir jouer un double jeu. ‘’Vous êtes corrompus mais nous nous confions à Dieu’’ pouvait on entendre et certains syndicats ont pris les propos d’Amadou comme une trahison.

A propos de la guéguerre autour de la composition de la CENI, Le National dans son N°128 titre, la moribonde opposition et les législatives, la guerre des places à la CENI. Là-dessus, le journal est plutôt amer à l’endroit de l’opposition et commence par dire que l’insatiable opposition guinéenne ne sait plus que faire de ses dix places qu’on lui a attribuées à la CENI et qu’elle réclamait tant dans les rues. Et avec l’air d’en savoir plus, on lit également que Cette opposition est sur le point de s’entre déchirer et ce qui n’est pas selon toujours le journal, une surprise pour qui connait ce groupe d’opportunistes qui veut tout et rien. Un peu plus loin, on lit aussi que le pouvoir a fait d’énormes concessions dans le seul but que ces législatives puissent se tenir rapidement et proprement alors que l’opposition ne désire rien, sinon que faire trainer les choses parce que ça ne va pas entre eux. ‘’ L’ancienne CENI a éclaté pour faire place à la nouvelle équipe qui tarde à être constituée parce que tout simplement, il ya bousculade pour les places à pourvoir chez les prétendus opposants en perte de vitesse.’’ Ce qui va selon le journal, en faveur du pouvoir : ‘’Ainsi, le pouvoir peut tranquillement se frotter les mains, surtout que l’obtention du PPTE est venue couper l’herbe sous les pieds de tous ceux là qui ne voulaient que voir Alpha Condé échouer pour la simple raison que eux, ils ont échoué par le passé !’’

Le Lynx dans sa parution N° 1071 du 22 octobre, titre à propos, désignation des dix représentants de la CENI, le Collectif et l’ADP répliquent à Sana Condé. Le journal fait un bref aperçu sur la réunion de l’ADP et du Collectif tenue le 19 octobre au siège de l’UFC. ‘’ La situation parait difficile pour les opposants qui ont fini par s’opposer entre eux sur les dix représentants qui doivent siéger à la CENI. Une mésentente exacerbée par la récente sortie médiatique du ministre, Sana Condé de l’administration du trottoir et de la désorientation qui affirme que l’opposition a présenté une liste de 37 candidats pour dix places.’’ Une réunion qui se serait tenue pour faire face au problème CENI mais aussi pour répondre au ministre : ‘’ Il s’agit de listes qui sont suscitées par lui-même puisque c’est des partis politiques qui, au départ se disaient exclus par la loi 016 et qui considéraient donc qu’ils n’étaient pas concernés par ces différents quotas prévus dans cette loi.’’ A martelé le président de l’UfC, Aboubacar Sylla qui parle aussi des querelles intestines au sein de l’ADP et du Collectif en estimant que c’est inévitable parce qu’ils sont une quarantaine de partis politiques qui n’ont pas toujours la même lecture des enjeux politiques du moment et donc certains peuvent se sentir exclus et avoir des actions disproportionnées.

Sur le sujet de la création du parti de Faya Millimono, Le Lynx, toujours dans sa parution N° 1071 du 22 octobre titre, paysage politique, Faya Millimono crée le Bloc Libéral. C’est le 22 octobre Dr Faya Millimono, ancien vice président de la NGR a présenté à la maison de la presse son parti politique dénommé Bloc Libéral mais aussi ses motivations et ses rêves pour la Guinée : ‘’ …Je rêve d’une Guinée unie, juste, paisible et prospère. Une guinée où personne n’est détenue arbitrairement, n’est blessé, torturé ou tué pour avoir exercé un droit…’’ Faya qui signale avoir été convoité et reçu beaucoup d’offres et suggestions de la part de plusieurs hommes politiques a précisé que son parti n’a pas encore son agrément, mais que sa lettre de demande d’agrément et tous les autres dossiers requis par la loi ont été déposés le 21 septembre dernier au ministère de l’Administration du Territoire et de la décentralisation. Ce ministère a un délai de 90 jours pour répondre à la demande d’agrément même si les mauvaises langues estiment que Faya Millimono n’aura pas cet agrément à cause de sa critique acerbe contre le pouvoir du président Alpha Condé, conclut le journal.

Le Démocrate dans sa parution N° 632 du 23 Octobre titre lui aussi, paysage politique, Dr Faya Millimono crée un parti dénommé Bloc Libéral. Partant, le journal revient sur tous les propos du leader y compris celui sur la création du parti : ‘’ Je l’ai fait avec tous les compatriotes ici présents et d’autres qui n’ont pu être là et qui sont en dehors de nos frontières. Le choix que nous avons fait n’est pas facile, mais il est noble car porteur d’une grande vision, beaucoup d’audace et de détermination.’’ Un autre membre du parti en la personne de Isaac Sangbalamou est lui revenu sur le symbole du parti Bloc Libéral qui est l’eau, qui signifie la vie, dans une calebasse avec quatre étoiles aux alentours qui représentent les quatre régions naturelles.

Partant, Le Démocrate aborde aussi la question des 500 millions de francs guinéens donnés aux femmes par le président Alpha Condé et titre, distribution de 500 millions de fg aux femmes de la capitale, Alpha sur les traces de Conté, Dadis… On peut ainsi lire que le président Alpha Condé, avant de s’envoler le samedi dernier pour la Mecque s’est montré généreux à l’endroit du groupe de femmes venu lui réitérer son soutien pour son programme de société, en lui offrant 500 millions de francs guinéens. Le geste selon le journal aurait pu passer inaperçu n’eût été la polémique que cela a provoqué lors du partage de la manne. Le journal mentionne également que la nouvelle ministre des Affaires sociales Mimi Koumbassa et les femmes chefs des délégations communales sont accusées d’avoir soustrait une rondelette somme des 500 millions offerts par Alpha Condé et l’affaire fait polémique. ‘’ Ils sont nombreux ceux qui estiment que le Pr n’agit pas dans le respect de la rigueur budgétaire qu’il prêche au gré de ses discours. Lui et son entourage sont accusés de vivre dans la mondanité alors qu’il appelle le peuple à se serrer la ceinture.’’ D’autres pensent que le Président Alpha Condé est tout simplement sur les traces de ses prédécesseurs dont Lansana Conté et Moussa Dadis Camara. Deux ex dirigeants qui se sont illustrés dans ce genre de pratique en distribuant des espèces sonnantes et trébuchantes ainsi que du matériel roulant dont de grosses cylindrées. ‘’ Les chefs d’Etat ont certes un budget de souveraineté estimé à une centaine de milliards de francs guinéens pour la cas guinéen, n’empêche que cet argent est bien le produit du contribuable et doit être dépensé judicieusement’’.

L’Observateur dans son N° 617 du 22 octobre titre à propos, 500 millions GNF offerts aux femmes de Conakry, le partage du magot fait grincer des dents ! Là, l’accent est mis sur le partage et le point d’achoppement. ‘’ Alpha ondé a offert 500 millions à l’ensemble des femmes des cinq communes de Conakry soit 100 millions pour chaque commune.’’ Selon le journal, tout a commencé quand la nouvelle ministre des Affaires sociales Mimi Koumbassa a fait appel à une de ses anciennes compagne, Mme Sampil : ‘’ Mimi Koumbassa a remis un gros montant, on ne sait au nom de qui, à Mme Sampil qui a été présidente de l’association des femmes militaires au temps du général Conté et qui réside dans la commune de Ratoma.’’ Ce qui n’a pas été du goût de certaines femmes qui estiment que Mme Sampil ne relevant pas de la commune de Kaloum, ne devrait en aucun cas bénéficier de cet argent. Surtout que les femmes de Ratoma ont reçu leur part. Le journal rapporte aussi que d’altercations en altercations, le gouverneur de la ville, Sekou Resco Camara est allé réclamer l’argent à la femme qui se serait engagée à rembourser la somme.

L’Observateur continue sur cet autre sujet, dernier de la revue qui est l’expulsion des 26 maliens et titre, expulsion des maliens, le gouvernement malien déplore ! On lit ainsi un communiqué su ministère des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine qui exprime la surprise des autorités maliennes après l’expulsion procédée par les autorités guinéennes. ‘’Ni la représentation diplomatique du Mali à Conakry, ni les autorités maliennes à Bamako, n’ont pas été au préalable averties de cette expulsion.’’ Un peu plus loin, le même communiqué indique que : ‘’Le gouvernement de la République du Mali déplore cet acte qui ne reflète pas la qualité des relations historiques qu’entretiennent les deux pays ‘’ Néanmoins, un appel au calme est lancé aux ressortissants des deux parties : ‘’Nous lançons un appel au calme aux ressortissants maliens en Guinée et aux ressortissants guinéens au Mali pour la préservation de leurs liens séculaires de fraternité et d’amitié.’’

Le Populaire dans son N°323 du 22 octobre s’interroge à propos, le Mali récupère ses armes, la Guinée expulse, où est le principe de bon voisinage ‘ Et le journal de noter que si en août dernier, les autorités guinéennes ont accepté librement le principe de laisser passer les chars de combat et leurs accessoires bloqués au port de Conakry, elles ne devraient pas en rajouter à ces relations déjà difficiles avec les autorités en charge de la transition malienne. ‘’ Question de principe de bon voisinage oblige, le rapatriement la semaine passée de ces 26 ressortissants maliens n’était pas opportun surtout que le pays est coupé en deux par des mouvements islamistes. Il aurait été bon que le régime Alpha respecte les accords passés entre les deux Etats, qui font qu’un malien est chez lui en Guinée et vice versa.’’

Guineenews




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