ELHADJ MAMADOU DIAWARA, PRESIDENT DU PTS : «Nous sommes là pour que la Guinée retrouve la paix… »

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Quelques heures seulement après son arrivée de sa tournée européenne et africaine, notre reporter a rencontré le président du PTS. Mamadou Diawara livre son impression par rapport à la transition et à la tenue des élections présidentielles du 27 juin 2010.

Le Démocrate : Que pensez –vous de la caution de 400 millions de francs guinéens pour les élections à venir ‘
Elhadj Mamadou Diawara : Au PTS, nous ne nous mêlons pas dans ces débats. Notre problème, notre idéal, notre philosophie est que les élections à venir soient crédibles transparentes pour une Guinée unie et prospère. Quel qu’en soit la caution, les militants du PTS trouveront le montant demandé.

Vous déclarez que vous serez forcément au deuxième tour, qu’est-ce qui justifie cette affirmation ‘
J’ai beaucoup d’atouts pour le dire. Retenez qu’à partir du 27 juin, rien ne se fera politiquement, la Guinée ne sera jamais engagée politiquement, économiquement sans que le PTS ne soit partie prenante.

Comment comptez-vous vous faire des suffrages à l’intérieur du pays quand on sait que votre parti est naissant ‘
On m’accuse d’avoir crée la panique dans certaines zones qualifiées comme étant le fief à tel ou tel parti. C’est vrai que mon parti est nouveau sur le terrain mais ma personne n’est pas nouvelle en Guinée. Nous avons des hommes qui ont déjà fait leur preuve sur le terrain politique. Ce n’est pas le nom d’un parti qui fait venir des militants, mais plutôt la personnalité de leurs dirigeants. C’est le programme du parti qui fait sa qualité. Il y’a aussi le dévouement et l’engagement des militants. Un parti peut naître aujourd’hui et se présenter à une élection demain.

Quelle est votre stratégie d’implantation ‘
Il nous suffit de présenter un programme de société fiable au peuple de Guinée. Aucun projet depuis plus de 26 ans n’a mis en valeur des politiques qui amènent les jeunes à se retrouver dans le processus de développement et du travail. Nous n’avons eu que des grands projets d’ajustement structurel qui tiennent comptent de trois agrégats et tout leur remède a toujours été de renflouer les caisses de l’Etat. Il n’y a jamais eu un projet d’industrialisation, d’intégration ou de formation ou encore de création d’emploi. Sans création d’emploi, les jeunes seront toujours laissés pour compte. Sans création d’industrie, on ne peut même pas faire de transfert de technologie en Guinée parce que les jeunes ne sont pas formés pour absorber le capital étranger nécessaire pour la production. C’est cette politique qui nous amène à présenter notre candidature pour le 27 juin 2010.

En cette période de transition beaucoup de contrats sont entrain d’être signés. Que ferez-vous de ces contrats en cas de victoire le 27 juin ‘
Si ces contrats ne sont pas dans les règles ou si l’intérêt de la Guinée n’est pas dans ces contrats nous allons les revoir. Mais s’ils sont signés pour créer de l’emploi ou la richesse pour la Guinée, nous ne trouvons rien à redire. Nous allons donner un délai d’exécution à ceux qui les ont contractés et si ce délai n’est pas respecté et là nous allons prendre des dispositions qui s’imposent au nom du peuple.

La CENI a annoncé un fichier électoral de plus de 4 millions d’électeurs. Avec ce chiffre croyez- vous à la crédibilité du scrutin ‘
Il est maintenant tard de penser à tout cela. Et comme on le dit en occident, ‘’quand le vin est tiré il faut le boire». Je sais qu’il y’a eu des ratés. L’enrôlement a été difficile par endroit. Malgré tous ces facteurs, les autorités ont estimé qu’on peut faire les élections. Même si on dénonçait ces ratés, ça ne changerait rien. Donc, il est temps de laisser ces ratés pour que les perdants n’en fassent pas un argument pour troubler la Guinée. Ceux qui pensent qu’ils ne peuvent pas aller aux élections à cause des ratés qu’ils le disent maintenant de façon officielle. Ce n’est pas après les élections qu’il faut se mettre à dénoncer les ratés. Puisque personne n’a publiquement dénoncé ces choses, je crois qu’il faut accepter qu’on aille aux élections.

Cela veut dire qu’au cas où vous ne serez pas au second tour vous accepterez les résultats ‘
Nous ne sommes pas des piromanes. Nous sommes là pour que la Guinée retrouve la paix. Nous sommes là pour que le processus électoral puisse donner des résultats satisfaisants. Il est toujours bon d’avoir une justice que de ne pas du tout en avoir. Je sais qu’il y’aura des revendications, que l’autorité puisse bien examiner ces revendications. Je ne crois pas qu’il y’ait assez de problèmes, puisque ceux qui organisent ces élections ne sont pas candidats, ils ont promis la neutralité à tous les niveaux. Souhaitons qu’ils respectent leur engagement envers le peuple.




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