Cas des morts lors de la grève des enseignants: sortie ratée du parquet de Conakry

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Conakry- le moins que l’on puisse dire est que le parquet général de la cour d’appel de Conakry a fait une sortie ratée ce lundi 6 Mars 2017 à la maison commune des journalistes à Coleah sur les événements qui ont secoués la capitale guinéenne lors de la récente grève des enseignants et qui a paralysée tout le pays, a-t-on constaté.

Alors que plusieurs témoins affirment avoir vu les agents de maintien d’ordre faire usage de leur arme à feu pour réprimer les manifestants notamment à Hamdallaye N’gniari wada, Bonfi et Bambeto, le parquet dit que les morts n’ont pas été tués par des armes de guerre et rejette la responsabilité des services de sécurité.

S’agissant du bilan, l’avocat général, Yaya Kaïraba Kaba a confirmé: «Huit (08) cas de décès ont été enregistrés et gérés par les OPJ, PR et médecin légiste, et le cas des blessures au total 36 gendarmes blessés, dont 03 cas graves. En dégât matériel, la Brigade de la Gendarmerie nationale de Bambéto a été pillée dans la commune de Ratoma, le Commissariat urbain de Bonfi également pillé, cinq (05) bars café et restaurants à Matam, et trois (03) bars café pillés à Bambéto».

quant aux personnes interpellées, il précise: «Au total, 32 personnes ont été interpellées pour outrage, participation à un attroupement non autorisé, destruction et dégradation d’édifices publics et privés, dont 15 enfants déférés au Tribunal Pour Enfant (TPE) de Kaloum et les 17 autres déférés au Tribunal de Première Instance (TPI) de Mafanco, par la Brigade de Recherche de Matam ».

A l’en croire, des procédures judiciaires ont été engagées à l’endroit de Vingt et une (21) personnes pour participation à un attroupement non autorisé, destruction des biens, coups et blessures, violences et voies de faits, 14 autres personnes mineurs faisant l’objet de poursuite devant le TPE pour les faits qualifiés de participation à un attroupement non autorisé, destruction de biens, coups et blessures volontaires, faits prévus et punis par les articles 630, 627, 636, et 523 du code pénal.

Concernant les mineurs sept (07) personnes sont déférées devant le TPE, dont cinq (05) mineurs pour les faits d’association de malfaiteurs, vol à mains armées, prévus et punis par les articles 748, 785, 373 alinéa 1, 381 du Code Pénal et quatre (04) mineurs parmi ces 05 ont été mis à la disposition de l’ONG, Même Droit pour Tous, précise l’avocat général.

Youssouf keita pour Afrinews




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