Adoption de la loi de Finances 2014: Déclaration Conjointe de l’Opposition guinéenne

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L’Opposition Républicaine est informée de la transmission au Conseil National de Transition (CNT) par le Gouvernement du Projet de Loi de Finances 2014 pour son adoption par cette institution de la transition alors que toutes les conditions nécessaires à l’installation de l’Assemblée Nationale sont réunies depuis le 15 novembre 2013, date de la publication de l’arrêt de la Cour Suprême proclamant les résultats définitifs des élections législatives du 28 septembre 2013.

L’Opposition condamne fermement cette démarche anti-démocratique qui procède d’une véritable négation de l’expression du suffrage universel et témoigne, de la part du Gouvernement, d’un profond mépris pour le choix exprimé par le Peuple de Guinée à l’occasion de ce vote.

Le refus, depuis plus d’un mois, du Président de la République de convoquer la rentrée parlementaire s’explique, entre autres raisons, par sa volonté de soustraire le Budget 2014 de l’examen et de l’onction d’un véritable parlement composé de représentants élus du Peuple de Guinée.

En acceptant d’adopter ce Budget et en procédant à une interprétation abusive de l’article 157 de la Constitution disposant que le CNT reste en place jusqu’à l’installation de la nouvelle Assemblée, les membres de cette institution prendraient une lourde responsabilité devant le Peuple de Guinée et se rendraient coupables d’une imposture grave en se substituant aux Députés légalement et légitimement reconnus.

L’Opposition Républicaine exige instamment du Gouvernement qu’il retire ce Projet de Loi de Finances. Elle invite également les conseillers du CNT à se déclarer incompétents pour statuer sur une matière aussi importante que le Budget de l’État alors que les Députés élus sont prêts à entamer le travail parlementaire pour lequel ils ont reçu le mandat du Peuple et que l’opinion nationale et internationale est dans l’attente de la convocation de la première session de l’Assemblée Nationale issue du scrutin législatif du 28 septembre dernier.

Conakry, le 17 décembre 2013.




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