A la Une: négociations inter maliennes et les tentacules d’Ebola

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Vers des accords mort-nés ‘ Le point de vue du quotidien Burkinabé Le Pays sur la troisième session des discussions de paix maliennes qui se sont terminée hier, jeudi 23 octobre, est pour le moins critique. « Tant les frères ennemis avaient du mal à accorder leurs violons. En fait, poursuit Le Pays, comme toujours, ces pourparlers inter-maliens achoppent sur l’épineuse question de “l’indépendance de l’Azawad” ».

Après tant d’années d’efforts déployés par la médiation, les rebelles se disent toujours insatisfaits. A un moment donné, on avait espéré que la partie algérienne parviendrait à concilier les deux camps. Hélas ! Aujourd’hui, l’impression dominante est qu’on vogue vers une reprise des hostilités. […] « Les tenants de l’indépendance restent toujours fidèles à leur quête. Ce que désapprouve, bien entendu, la délégation venue de Bamako. Chacun donc campe sur ses positions d’avant. ». Le site Afriqinfos.com insiste sur l’urgence. « Le temps joue contre la paix et la sécurité. Dans cette zone du nord du Mali, les terroristes sont massivement de retour ».

En attendant, hier, jeudi 23 octobre, chaque délégation – gouvernement, groupes armées –, est retourné dans ses bases pour consulter. Même si le temps presse, le temps n’est pas encore à la rédaction d’un accord définitif, peut être le mois prochain.

A lire sur Algérie focus, l’interview du spécialiste de l’Afrique subsaharienne Alain Antil, sous le titre « Ces problèmes peuvent se transformer en problème algérien » et pour ce chercheur à l’Institut français des relations internationale (IFRI). « Il ne faut pas se faire d’illusion, le problème du terrorisme au Nord Mali va encore continuer pendant des années ! »

L’Algérie au Mali…

Sur afrik.com, sur cette photo, on y voit deux personnes, hommes ou femmes on ne sait pas bien. Et pour cause, ils sont camouflés dans des combinaisons imperméables jaunes, bottes grises avec des masques respiratoires, méconnaissables. Ils portent un enfant, l’un le tenant par le bras, l’autre par une jambe dans une rue non bitumée.

L’image est saisissante. On ne sait pas où elle a été prise, mais elle vaut pour toutes les régions touchées. Le site afrik.com s’alarme… « Ebola étend ses tentacules en Afrique de l’Ouest ».

KayesInfos relayé par maliweb précise : « le 1er cas du virus Ebola est confirmé à Kayes ! » Une fillette de 2 ans et demi qui est arrivée au Mali avec sa grand-mère depuis Kissidougou, en République de Guinée. « Les autorités administratives et politiques de la région de Kayes ont lancé un appel de prudence et de ne pas céder à la panique ». Par mesure de précaution, toutes les écoles de la ville sont fermées ce vendredi 24 octobre.

Mais qu’on ne tombe pas dans la psychose, insiste le site maliactu.net« toutes les personnes ayant été en contact avec cette petite fille ont été placées sous surveillance. » Et le site de résumer la situation : « il faut inciter à la plus grande vigilance car il est plus facile de mourir d’Ébola que d’en guérir […] il faut communiquer sérieusement sur ce premier cas pour éviter la panique inhérente à une telle situation. », alors bien sûr, Ebola sera difficile à vaincre.

Pour Le Pays, au Burkina Faso, « L’espoir est quand même permis ». Pour le quotidien, « La lutte contre Ebola s’intensifie de jour en jour. On peut même dire qu’elle a atteint aujourd’hui sa vitesse de croisière et les initiatives pour vaincre Ebola se multiplient. Un regain de solidarité qui rappelle celui qui a suivi les ravages du virus du Sida en Afrique. »

Un espoir, mais par contre le quotidien Le Pays ne cache pas sa colère. « Quarante ans après l’identification du virus, aucun Etat de la région ne dispose ne serait-ce que d’un équipement adapté pour relever la température des patients. C’est à se demander si certains de nos gouvernants ne sont pas eux-mêmes des alliés naturels, sur qui s’appuie Ebola pour se propager ». Et le site cynique de conclure : « A quoi servent finalement ces 50 années d’indépendance que les dirigeants africains ont célébrées impudiquement ‘ »

RFI




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