A la Une: la mobilisation se poursuit contre Ebola

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Réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies jeudi ; Réunion de l’Union européenne hier avec l’OMS et les différentes ONG présentes sur le terrain ; les Etats-Unis qui mettent une nouvelle fois la main au portefeuille, avec 88 millions de dollars supplémentaires : la mobilisation internationale se poursuit donc pour tenter de venir à bout de l’épidémie de fièvre Ebola.

La mobilisation est bien présente également dans les pays touchés par la maladie, comme en Guinée. Exemple : la presse en ligne du pays qui a décidé de lancer une campagne d’information et de sensibilisation des citoyens à travers internet. Depuis hier, peut-on lire notamment sur le site Media Guinée, « des messages de sensibilisation sur les mesures à adopter pour l’éradication de l’épidémie sont affichés sur des bannières animées sur plus de 50 sites d’information. »

Des messages tels que : « Si un de vos proches a la fièvre, la fatigue, la diarrhée, des vomissements, appelez urgemment le 115 » ; « Suivons les exemples de Télimélé, Kissidougou, Kouroussa, Dabola et Siguiri qui ont vaincu Ebola » ; ou encore, « Mobilisons-nous sans céder à la psychose »

Miraculé…

Parmi les différents témoignages sur la lutte au quotidien contre Ebola, celui de ce médecin-stagiaire : Ibrahima qui travaille à l’hôpital de Dubréka en Guinée. Un témoignage rapporté par le site d’information Guinée Conakry Infos. Ibrahima fait partie des quatre personnels soignants qui ont géré dans l’urgence le premier cas d’Ebola dans cette ville, rapporte le site, c’était le 12 août dernier. Le patient est décédé et les quatre soignants ont été contaminés, dont Ibrahima donc. Mais il a pu s’en sortir… Le jeune médecin raconte : « Le jeune malade était épuisé. Ce qui faisait qu’il ne pouvait pas marcher. Il vomissait. Vu son état, on était pris de panique. Le soir, le jeune admis à l’hôpital rend l’âme. Aussitôt, on le remet aux agents de la Croix rouge. Je finis mon tour de garde et je rentre à la maison avec plein de soucis dans la tête. Deux jours passent, mais ma température grimpe ! Je tente de faire un peu de sport, histoire de changer la donne mais en vain. J’appelle au téléphone mes responsables et leur explique ma situation. »

Aussitôt, rapporte Guinée Conakry Infos, « une équipe médicale intervient chez Ibrahima. Sa chambre est désinfectée et il est admis au Centre Hospitalier de Donka. » « Là, il passe 13 jours dans le monde des malades, raconte-t-il, au chevet de la mort et voit plusieurs de ses amis mourir. “Je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie”, affirme-t-il. Chaque jour c’était un nouveau décès. Une seule préoccupation s’emparait de mon être. Est-ce que j’allais m’en sortir indemne ‘ » Finalement, Ibrahima résiste à la maladie et guérit. Un miraculé…

Rappelons qu’un soixantaine d’agents de santé ont été contaminés par Ebola depuis le début de l’épidémie en Guinée. 28 en sont morts.

Pierre ou Paul ‘

Dans les médias du continent également, cette mystérieuse affaire de cadavres charriés dans un lac aux confins du Rwanda et du Burundi… « Les cadavres de la dictature », s’exclame Le Pays au Burkina. Le Pays qui raconte : « Depuis le mois de juillet, le lac Rweru, à la frontière entre le Rwanda et le Burundi, charrie des ballots pour le moins étranges. Plusieurs sachets plastiques contenant des cadavres d’hommes et de femmes arrivent régulièrement par ce lac dans la commune de Giteranyi, en territoire burundais. A ce jour, plus de quarante corps ont été ainsi découverts. » Alors, s’interroge Le Pays, « D’où viennent ces cadavres ‘ Qui a tué ces hommes et ces femmes, et pour quelle raison ‘ Le mystère reste entier aussi bien sur l’identité des cadavres que sur celle de leurs bourreaux. »

Pour le quotidien burkinabè, il s’agit très certainement d’exécutions politiques… Et il y a deux solutions… « Ces cadavres de la dictature, comme il convient de les appeler, affirme le journal, pourraient venir aussi bien du Rwanda que du Burundi. Quant à savoir qui est derrière ces massacres, il est inutile d’aller chercher trop loin. En effet, comme le dit l’adage, si ce n’est Pierre Nkurunziza c’est Paul Kagamé. » Ou bien le contraire… « Dans tous les cas, il urge, conclut Le Pays, que les Nations unies se saisissent de ce dossier et ouvrent une enquête pour identifier ces corps et dire, qui de Pierre ou de Paul, est responsable de leur mort. »

Avec RFI




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